INFRASTRUCTURE - La RN44 en phase de finition


Le challenge est en passe d’être relevé. Au regard de l’état du chantier, les travaux de réhabilitation de la route nationale numéro 44 sont en passe d’être bouclés. Entre trois et quatre heures. Sans rouler à tombeau ouvert et en prévoyant une pause déjeuner et quelques arrêts pour s’étirer le dos et les mem-bres, c’est la durée qu’il faut désormais prévoir pour faire les 157 kilomètres entre Moramanga et Ambaton­drazaka. Pour ceux qui ont déjà vécu le calvaire de la Route nationale numéro 44 (RN44) d’il y a encore quelques années, faire le trajet en trois à quatre heures, voire moins pour les plus téméraires ou les plus pressés, était un fantasme. Il s’agit maintenant d’une réalité. La raison est que les travaux de réhabilitation de cette route sont en passe d’être bouclés. “L’objectif qui nous est fixé est de le terminer entièrement pour le mois de juin”, explique quelques-uns des ouvriers qui s’affairent sur la RN44. Le gros du travail est déjà fait. La première phase du chantier, entre Marovoay et Amboasary, est entièrement terminée depuis quelques mois. Il s’agit d’un tronçon d’une soixantaine de kilomètres, comprenant cinq ponts, qui est entièrement bitumé et aménagé. La distance peut être bouclée en une heure, avec une allure correcte, quand il fallait au moins trois heures en tout terrain, auparavant. Pour la deuxième phase, qui va d’Amboasary jusqu’à Vohidiala, les travaux avancent à grand pas. S’agissant de la deuxième portion de la RN44, une grande partie du trajet entre Amboasary et Vohidiala est bitumée. Les rejets et canaux d’évacuation d’eau sont déjà en place. Velirano Sur ces tronçons déjà enrobés de bitume, les ouvriers peaufinent les finitions. comme la pose de pavés de gazon ou de plantes sur les rebords des routes, afin d’éviter qu’ils s’érodent ou soient emportés par le ruissellement de l’eau. La plus grande partie où les travaux sont encore conséquents est celle entre Amboasary et Avaratr’ Ambohimena. Ce tronçon est néanmoins entièrement terrassé et les véhicules peuvent y circuler à une allure correcte. Sur plusieurs points, des pierres et des gravillons, qui constituent la base de l’asphalte à poser prochainement, sont déjà concassés sur la chaussée. Outre le gain de temps pour faire le trajet, la réhabilitation de la RN44 a des impacts économiques conséquents. Un des greniers à riz de Madagascar, Ambatondra­zaka, et les autres localités d’Alaotra, étaient difficiles d’accès durant plusieurs décennies à cause de l’état piteux de la RN44. Une fois la réhabilitation bouclée, la collecte des produits agricoles et leur acheminement hors de l’Alaotra pour investir le marché national, voir international, devraient être plus fluides. La fin de ce chantier est, du reste, une victoire politique pour l’administration Rajoelina. Comme il l’a souligné durant la cérémonie de lancement des travaux, en octobre 2019, la réhabilitation de la RN44 est le premier Velirano fait par le président Rajoelina, lors de sa campagne électorale, en 2018. Prévu d'être inauguré en 2021, le chantier a connu quelques péripéties, notamment à cause de la crise sanitaire qui a bouleversé le fret maritime. “Je ne trahirai pas le Velirano que j’ai fait”, a cependant scandé Andry Rajoelina, lors d’un déplacement à Amparafaravola, en mai 2022. Au regard de la situation sur terrain, cet engagement est en passe d’être respecté. Travaux sur la rn2 Les travaux d’urgence sur la Route nationale numéro 2 (RN2), entre Antananarivo et Toamasina, battent leur plein. Le tronçon le plus mal en point est celui entre Antananarivo et Moramanga. Du côté d’Anjiro, par exemple, des engins procèdent au reprofilage de la route. En conséquence, la circulation est alternée entre les véhicules allant vers Toamasina et ceux en direction d’Antananarivo. Il faut compter aux environs d’une trentaine de minutes d’attente. Ce qui est un moindre mal par rapport aux dégâts causés par la route délabrée, sur les mécaniques.
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