Pluies incessantes - Deux maisons s’écroulent à Manjakamiadana


L’éboulement de deux maisons a fait un blessé à Manjakamiadana. Trente-cinq autres sont sous surveillance. Panique. Une femme de 35 ans a échappée à une mort certaine lorsque la maison voisine s’est écroulée, entraînant à son tour sa maison, vers 17h, de l’après-midi dans le fokontany Antsahondra, avant hier. « Il n’a cessé de pleuvoir dans l’après-midi de dimanche 14 février, la maison à étage qui venait d’être rénovée n’a pas tenu à cause de l’humidité. Alors qu’ils sont quatre dans la famille, la mère était seule au moment des faits. Des morceaux de briques se sont abattus sur elle. Et elle a été évacuée des décombres grâce à l’aide des voisins », indique Léonie Razafima­monjy, président du fokontany Manjakamiadana Antsahondra. La victime a été blessée au thorax et a été évacuée d’urgence à l’Hôpital le plus proche après avoir été extirpée des débris de briques. La maison qui s’est écroulée en premier sera totalement détruite afin d’écarter tout danger. Selon l’explication d’un technicien, le glissement de terrain est à l’origine de ce drame. «Cette zone est à fort risque de glissement de terrain. Les précipitations qui ont duré plus de cinq jours sont à l’origine de l’écroulement. Le sol commence à être de plus en plus humide. Dans ce cas d’espèce, le taux d’humidité avait atteint les 50% sur cette partie. La forte humidité a entraîné le basculement de la première maison à étage vers l’Est. Le mur du côté Sud a cédé face au poids de la maison. Le mur a entraîné à son tour la deuxième maison », explique le Docteur Lala Andriami­rado, technicien au BNGRC. Le plus grand risque dans le quartier de Manjakamia­dana, c’est l’effet domino. « Dans la zone à risque, le danger est que dans la mesure où une maison s’écroule, elle peut emporter toutes les autres. C’est l’effet le plus dangereux », enchaîne le technicien. Effet « domino » Pour les voisins, la soirée du dimanche a été vécue dans la frayeur, toute la population reste sur le qui-vive après cet incident. « On n’est pas tranquille après ce qu’il s’est passé avant-hier. La maison de la victime n’avait subi que le glissement de l’autre maison. Et c’est le cas dans notre quartier, de nombreuses maisons menacent de s’écrouler à tout moment », explique Voahirana, une habitante de Manjaka­miadana. Trente-cinq maisons sont également des dangers potentiels dans ce fokontany. La vie de cent trente personnes entre en jeu. Non loin des deux maisons qui se sont écroulées, deux autres sont particulièrement surveillées, la première case étant en bois et l’autre en brique. La deuxième maison présente des fissures. Les locataires ont été invités à évacuer alors qu’ils n’ont nulle part où aller jusqu’à maintenant. « Nous habitons depuis près de quinze ans dans cette maison. Nous ne dormons pas bien la nuit de peur que le pire se produise. Mais pour l’instant nous n'avons nulle part où aller », explique Sandy Ravoarison, locataire de la maison en danger
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