Secteur halieutique - Les petits exploitants encouragés


Satisfaisant. À l’heure du bilan, le ministère des Ressources halieutiques et de la pêche se veut rassurant. Vendredi, au Centre de conférence international d’Ivato, lors de la présentation de vœux de son département, le ministre Gilbert François a dressé un éloquent rapport d’activités de l’année précédente. Parti sur le chiffre de 517 370 000 000 ariary de recette rien que pour 2017, le technicien affirme que son ministère aurait ainsi contribué à hauteur de 7% au Produit intérieur brut du pays. Recette qui résulte, entre autres, des conventions négociées avec les exploitants étrangers membres de l’Union européenne ou encore de la fédération de Russie, sans mentionner les recettes sur la délivrance de licence de pêche sur tout le territoire malgache pour les professionnels, qui ont atteint le pic de 1 286 540 000 ariary. « À propos de la coopération entre Madagascar et l’Union Euro­péenne, le Protocole d’Accord de Pêche sur les Thonidés a été mis en exergue lors de la rencontre entre les deux parties, l’année dernière. Une collaboration qui a visiblement porté ses fruits en matière de recette d’exportation », explique le ministre. Pour l’année qui débute, le concept de professionnalisation est donc à l’ordre du jour pour le ministère, en plus de la continuité. Ainsi, les petits exploitants bénéficieront d’accompagnements et d’appui technique afin de redynamiser les activités au niveau régional. Professionnalisation Notamment la recherche de nouvelles zones d’exploitation, pour développer l’aquaculture domestique à travers l’introduction de plus d’un million de jeunes poissons dans les zones à fort potentiel. Par ailleurs, le projet «thon jaune» à Mahajanga est en cours de réalisation en ce moment, tandis que la réouverture de l’entreprise de crevettes Aquama à Soalala est aussi envisagée, en collaboration avec Madafish SARL. Le ministère appuie aussi la promotion de la production de certaines espèces d’élevages endémiques jusqu’au basculement vers l’approche éco systémique de la gestion des ressources halieutiques et des activités de la pêche. « En plus du renforcement des acquis de l’année dernière, les axes de priorité du ministère se tourneront surtout vers la promotion des activités génératrices de revenu pour les populations locales concernant les importantes zones de pêche de la Grande île », conclut le ministre. Autant dire que la route est encore longue jusqu’à la réalisation de tous ces objectifs que son département fixe pour les douze prochains mois. Harilalaina Rakotobe
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