Coronavirus - Un conseil des ministres spécial ce jour


Face à la hausse des cas positifs au coronavirus, l’Etat compte prendre des mesures. Un conseil des ministres spécial se tiendra ce jour, pour décider des dispositions sanitaires à appliquer. Éviter une nouvelle vague. Tel pourrait être l’obsession des décideurs étatiques actuellement. Une obsession qui devra être traduite en objectif durant «un conseil des ministres spécial», ce jour. L’information a été donnée par Andry Rajoelina, président de la République, en personne, en marge de l’inauguration des nouveaux locaux des services d’urgence du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU-HJRA), Ampefiloha, hier. Une fois n’est pas coutume, le Chef de l’Etat s’est prêté au jeu du mini-interview en marge d’un événement public, hier. Le cadre hospitalier, conjugué avec le contexte sanitaire l’imposait. D’entrée, le Président a reconnu le fait que le nombre de personnes testées positives à la Covid-19 est en hausse. Pour la période du 4 au 10 décembre, neuf cent quatre-vingt nouveaux cas ont été dépistés. Huit nouveaux décès ont, également, été enregistrés. Hier, Andry Rajoelina s’est, néanmoins, voulu rassurant. Il a indiqué que, selon ses échanges avec le ministre de la Santé publique en début de matinée, quatre-vingt-dix personnes positives à la Covid-19 suivent actuellement des soins hospitaliers dans tout le pays. «Nous n’avons pas encore atteint le seuil qui nécessite d’édicter l’état d’urgence», a-t-il déclaré. Ceci en réponse à la question d’un des journalistes, sur l’éventualité que le conseil des ministres spécial de ce jour décrète une nouvelle période d’urgence sanitaire. Des mesures s’imposent Le locataire d’Iavoloha ajoute, toutefois, qu’il faut être vigilant. Aussi, «il y aura des mesures qui seront prises durant le conseil des ministres», indique Andry Rajoelina. Sauf changement, l’Exécutif ne devrait pas décréter une période d’urgence sanitaire. Et le confinement, à entendre le président de la République, hier, n’est pas encore dans les plans. Quoi qu’il en soi t, comme le conçoit le locataire d’Iavoloha, des mesures s’imposent. Augmenter le nombre de centres de dépistage ayant l’approbation étatique pourrait en être une. À Antananarivo, le seul centre de dépistage ouvert au public se trouve au village Voara, à Andohatapenaka. Depuis quelques jours, il est cependant débordé. Deux cent cinquante, à trois cent personnes s’y pressent chaque jour et il faut compter jusqu’à trois heures d’attente avant de pouvoir s'asseoir se faire curer le fond des narines par les paramédicaux. «Il est nécessaire de bien réfléchir aux mesures à appliquer», souligne le président Andry Rajoelina. Une des tâches les plus ardues pourrait être celle de rétablir la discipline populaire pour le respect des gestes barrières, notamment, le port du masque.
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