Transport - Des départs annulés à Andohatapenaka


Des transporteurs à la gare routière Maki sont entrés en grève. Certains passagers sont bloqués dans la capitale. Mamitiana Thierry Ramiandra­rivo, un guichetier à la gare routière Maki Andoha­tapenaka, avise les personnes qui ont fait des réservations de place à sa coopérative, sur l’annulation du voyage. « Nous sommes dans le regret de vous annoncer que le départ prévu pour aujourd’hui (ndlr : hier en fin d’après-midi), est reporté. Les transporteurs sont en grève », annonce-t-il à un client, au téléphone, hier après-midi. D’autres coopératives ont informé leurs clients sur cette annulation de départ, sur leur page Facebook. Les transporteurs de la zone nationale ont suspendu leurs activités pour protester contre les mesures de sécurité routière et l’organisation au niveau de cette infrastructure. Ils devront limiter les bagages, pour éviter les accidents de circulation qui se sont proliférés, ces derniers mois. On les a, par ailleurs, interpellés sur la hauteur de la soute à l’intérieur de leur véhicule et ils devront l’enlever. Toujours dans cette optique de prévention d’accident, les chauffeurs devraient respecter les heures de repos, avant de reprendre la route. Ils sont en outre, en rogne contre le gestionnaire de la gare routière qui interdit des chauffeurs sans véhicule à entrer dans le parc. Les manifestants ont, par ailleurs, dénoncé une mauvaise gestion des boxes, quitte à réclamer la démission du gestionnaire. « Certains boxes accueillent jusqu’à cinq coopératives », rajoute ce guichetier. Le cortège de manifestants a quitté le parc de la gare routière, vers 11 heures, pour se garer devant le parking du stade Maki à Andohatapenaka. La gare routière était, alors, totalement vide. Véhicules en surcharge Les inquiétudes prenaient place chez les voyageurs qui attendaient l’embarquement. « Je dois partir pour Ambanja, aujourd’hui (ndlr : hier) pour assister aux funérailles d’un cousin, prévu pour ce samedi. On me dit, pourtant, qu’aucun véhicule ne travaille ce jour (ndlr : hier) », se tracasse Brunel Rampa­rison. Cet homme devrait pouvoir assister aux derniers périples de son proche. Malgré l’annonce de grève, des transporteurs ont pris le départ pour Maha­janga, pour Toamasina, pour Ambanja ou encore pour Antsiranana, dans l’après-midi. Ils ont embarqué des passagers au parking du stade. Certains véhicules ont été en surcharge, les passagers étaient nombreux alors que peu de véhicules travaillaient. Cinq passagers sur des sièges de quatre personnes, des marchandises dépassant largement les 80 cm sur le porte-bagage, la norme indiquée et la soute à bagages étaient également remplies. Lundi, ces mesures de sécurité routière ont été discutées par le staff du ministère du Transport, du tourisme et de la météorologie à Anosy. Ce jour, l’Agence du transport terrestre, avait prévu de les réunir, pour les sensibiliser. « Notre objectif était de conscientiser les transporteurs. Ils doivent être convaincus que l’imprudence des chauffeurs et la surcharge sont les principales raisons des accidents », affirme le général Jeannot Reribake, directeur général de l’ATT. Malgré cette manifestation, cette dernière reste sur sa position. « Il faut que le poids des bagages diminue », indique ce responsable. Un représentant du gestionnaire de la gare routière explique que l’entrée des chauffeurs sans véhicule dans le parc est non autorisée. « Ils sont là pour chercher des clients et tirent profit de l’activité. Nous ne pouvons pas l’accepter, cela provoque du désordre au sein de la gare », précise Mamy Hanitra Rafanomezantsoa. Les transporteurs n’ont pas encore décidé sur la suite de leur grève.  
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