Akan Iarivo Mivoy - La première promotion de résidents quitte le centre


Lors de la cérémonie de sortie de la première promotion de résidents de l’Akany Iarivo Mivoy à Anosizato, Dominique Rakotoarisoa, un des bénéficiaires, volera de ses propres ailes. Après avoir été hébergé depuis près d’un an dans le centre Akany Iarivo Mivoy d’Anosizato, ce père de famille de 56 ans ayant été dans la rue depuis des années avant son admission dans le centre, a retrouvé la bonne voie. « Lorsqu’ on m’a recueilli dans ce centre en octobre, c’est comme si le soleil a enfin illuminé ma vie. Elle a changé et a fait de moi une nouvelle personne. Avant je vendais des pièces, des matériels dans la rue. C’était vraiment difficile et j’ai cru que je ne m’en sortirais jamais », témoigne-t-il. Actuellement, Dominique compte s’investir dans l’agriculture et dans l’élevage. « On nous a appris beaucoup de choses dans ce centre. C’est un bon début pour moi. Je projette de rentrer auprès de mes enfants à Talata Volonondry. C’est la que je compte me lancer dans les deux activités », indique-t-il. Formations Comme Dominique, près de cinquante-et-un résidents sortant ont été formés à des activités professionnelles. La remise de certificat s’est déroulée hier. « Sur les cinquante sortants, quatorze ont pu bénéficier d’une formation en coupe et couture, sept personnes ont pu être formées à l’agriculture et l’élevage, huit personnes ont été formées pour être nourrices. Vingt-six se sont spécialisés dans la gargoterie », indique Etalimbola Rakolololahy, responsable des infrastructures sociales au niveau de la fondation Axian. L’Akany Iarivo Mivoy est né de la collaboration entre la CUA et la fondation Axian. Cent cinquante-neuf résidents font partie de la première promotion. Après leur hébergement au centre, chaque résident retournera dans la société en ayant comme but de ne plus revenir dans la rue. « Le but de cette insertion sociale est de remettre les résidents sur les rails. Les formations leur seront bénéfiques dans la mesure où ils pourront travailler à leur compte. Avant que les résidents puissent sortir du centre, nous réalisons des enquêtes afin de bien déterminer leur vie après le centre », indique le docteur Hajatiana Raharinandrasana, directeur de la Santé et des actions sociales à la commune urbaine d’Antananarivo. Le centre aura principalement un rôle d’autonomisation sociale pour les sans-abris. Les familles qui y sont accueillies, sont dans une situation de précarité et sortent avec un objectif différent de la vie dans la rue.
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