Fin du bilan de covid-19 - La professeure Vololontiana part soulagée mais inquiète


C’est, désormais, à l’université d’Antananarivo à Ankatso et à l'hôpital Befelatànana, que la professeure Vololontiana passe plus de son temps. A la fin de l’émission journalière sur l’évolution de l’épidémie de coronavirus, dont elle a été la porte-parole, elle se concentre sur ses autres responsabilités : doyenne de la faculté de Médecine et chef du service de la Médecine interne à Befelatànana. « Je ne cache pas que j’étais soulagée à l’annonce de la fin de l’émission. Toutefois, l’inquiétude du relâchement pèse sur moi », indique-t-elle. Elle encourage le respect des mesures sanitaires. Le virus de Covid-19 continue à circuler. Durant ces sept mois d’épidémie, elle était devant le poste de notre télévision, tous les jours. Elle a raté des repas en famille, des évènements familiaux, pour nous rapporter les bilans du coronavirus. Une mission qu’elle a prise à cœur. Elle a déjà versé des larmes, lors de l’une de ses émissions en direct. « C’était dur pour moi d’annoncer le premier décès, les six cent nouveaux cas, et surtout le décès de dix personnes, en 24 heures. J’ai versé quelques larmes. Heureusement, j’ai pu me ressaisir, rapidement », se souvient-elle. Elle s’inquiétait plus sur ce qu’elle allait dire, que sur son apparence. « Je n’ai mis de maquillage qu’une seule fois. Pour les vêtements, je n’ai pas d’habilleur. Si vous avez remarqué, il y a des vêtements que j’ai porté plus d’une fois », indique cette femme qui apparait toujours classe et élégante. Hanta Marie Danielle affirme qu’elle n’a pas été sous pression de quiconque, en effectuant la mission de porte-parole du centre de commandement opérationnel (CCO) Covid-19. « Il y a eu des erreurs. Nous allons voir comment rattraper ces erreurs, aux émissions hebdomadaires », reconnaît-elle.
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