Infrastructure routière - La RN2 dans un état défectueux


L’état des chaussées sur la route nationale 2 rend la circulation dangereuse. Les transporteurs tirent la sonnette d’alarme. Un accident de circulation a été évité de justesse sur la route nationale 2, du côté de Sambaina Manjakan­driana, ce samedi. Un poids lourd qui roulait à tombeau ouvert sur cette route très cahoteuse, allait heurter un véhicule tout terrain qui empruntait l’autre voie pour éviter les nids de poule sur la chaussée. Il a fallu le réflexe des deux conducteurs pour éviter un accident. Hier encore, un autre accident a failli se produire sur cette route nationale, sur le PK 290, toujours à cause de la destruction de la chaussée. Chaque jour, les conducteurs sont confrontés à cet obstacle, bien que jusqu’ici, aucun accident causé par l’état défectueux de la route n’ait été enregistré. « Ce qui est le plus dangereux, c’est le ballotement des marchandises dans les remorques. Cela peut se renverser à tout moment », explique Hiango Abdou Tinot, président national de l’association des Transporteurs camionneurs, hier. L’accident de circulation n’est pas ce qui préoccupe le plus les transporteurs. «Nous prenons nos précautions avec l’état de la route, pour éviter les accidents. Ce qui nous tourmente, c’est la grosse perte de temps engendrée par l’état de la route. Il nous faut, maintenant, 6 heures de temps pour traverser Marozevo et Antana­narivo. Car au lieu de rouler à une vitesse de 60 km par heure, on doit limiter la vitesse à 20 km par heure », rajoute ce camionneur. Urgents Les véhicules particuliers, quant à eux, prennent trois heures de temps pour relier ces deux endroits. Les nids de poule endommagent, en outre, les véhicules et les transporteurs s’en plaignent. « À force de tomber tout le temps dans ces trous, les moteurs de nos véhicules se détruisent en très peu de temps. Les travaux de réparation sont très urgents », souligne Rado Ravoavahy, un transporteur. L’état de la route est très défectueux entre Marozevo et Carion. La route est difficilement accessible à Sambaina. Les nids de poule se creusent, également, à une cinquantaine de kilomètres à l’entrée de la ville portuaire. Les travaux de réfection de cette route nationale 2 qui relie Toamasina et Antananarivo figureraient dans le programme du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’habitat et des équipements. Le début des travaux aurait même commencé, samedi, selon un responsable au niveau de ce ministère. Alors qu’aucun engin ni agent de travaux, n’ont été constatés sur les trois cent cinquante kilomètres qui séparent les deux villes, hier.  
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