Faravohitra : Violent incendie en pleine coupure d’eau


Incendie dans le noir. Les quartiers de la capitale sombrent dans le black-out lorsqu’un incendie à Faravohitra Ambony en raison d’un court-circuit met les occupants d’un immeuble de trois étages dans le trouble total. « Sitôt revenu d’un enterrement et monté au troisième étage, je suis surpris par la coupure d’électricité suivi d’une montée de fumées partant des étages inférieurs. Décidé à descendre, je suis rapidement bloqué par d’immenses fumées parties du premier étage. L’existence d’un court-circuit a conduit tout le monde à se précipiter pour sortir afin de trouver secours dehors. Evacuer rapidement mes enfants et ma mère est alors mon premier réflexe », témoigne Rado Ramarison, chef de famille de l’un des cinq foyers qui se retrouvent désormais sinistrés. Selon toujours ses explications, « Tous les occupants de cet immeuble sont d’une même famille et tous se sont mis à appeler les pompiers ». C’est autour de 19 heures du soir que l’immeuble en question prend feu. « J’habite le quartier il y a vingt ans maintenant et depuis le mois de janvier de cette année, l’eau courante n’est disponible que vers 20 heures et parfois vers 21 heures du soir », affirme Lanto Rabemanotrona, résidant pas loin de l’immeuble réduit en cendres. « L’indisponibilité de l’eau est à l’origine du retard de l’extinction du feu. Au déclenchement de l’incendie, nous nous sommes mobilisés et partant respectivement de Tsaralalàna, d’Andravoahangy et d’Anosi­vavaka, nous sommes déçus par la coupure de l’alimentation en eau. Nous avons recherché des bouches d’incendie dans tous les alentours mais pas la moindre goutte d’eau n’a coulé. À l’allure où vont les choses, ce problème d’eau dans ce quartier mérite d’être réglé déjà que le corps des sapeurs pompiers est actuellement en manque d’équipements et de personnel », déclare le chef Rabenirainy, en charge du contrôle de la pression de l’eau lors de l’extinction des feux. Quartier sans eau « L’intervention des sapeurs pompiers déçoit. L’eau est certes indisponible .Mais de là à rouler à 20km/h depuis Soarano, tandis que les feux s’étendent sur tous les recoins de l’immeuble, une prise de conscience de l’urgence est à considérer. Nous sommes tous des contribuables et nous sommes en droit de s’attendre à un secours lorsque les biens et les personnes sont en danger », s’indigne Andry, proche des victimes intervenu sur les lieux à bord de son véhicule qui suivait le cortège des engins roulants des pompiers montant la route de Soarano menant jusqu’à Faravohitra ambony. « C’est après avoir attendu que l’eau soit disponible que nous nous sommes attelés à déterrer cette bouche d’incendie au bord du carrefour. La JIRAMA a été contactée pour faire écouler l’eau et c’est ensuite que les opérations d’extinction ont pu démarrer », confirme un sapeur-pompier. Le carrefour, proche duquel se trouve l’immeuble ravagé par les flammes, est vite bloqué par quatre des cinq camions des pompiers. Vers 20 heures du soir, le feu est maîtrisé et les pompiers ont investi l’intérieur de l’immeuble pour éteindre tous les feux persistants. « En raison de la coupure soudaine du courant, un incendie en raison d’un court-circuit a été craint. Et cela s’est produit. Le matériel opérationnel déployé date de 2011 », ajoute le chef Rabenirainy. C’est grâce à un engin appelé PS ou Premier Secours que la pression de l’eau a pu être travaillée pour pouvoir s’augmenter.  
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