Ambilobe : Trois personnes charcutées


Victimes d’actes de banditisme par des migrants qui envahissent Ambilobe depuis deux semaines, trois personnes ont été sabrées et volées. Une autre violée. Ratissage activé dans la Diana. Une mesure en cours, prise par les forces de l’ordre, à Ambilobe, après une série de vols qualifiés commis récemment par des migrants venant d’Ejeda, d’Ambovombe et de Toliara. Au cours des deux dernières semaines, trois individus froidement charcutés par ces malfaiteurs ont gravement été blessés. Une jeune femme aurait également été violentée, selon les informations de la police du commissariat de la sécurité publique (CSP) locale. Ils se sont fait voler, mais la valeur exacte du préjudice n’a pas bien été déterminée, raconte un enquêteur. Vendredi 11 octobre, quatre auteurs ont été capturés après s’être attaqués à une famille. Ils se sont servis de flèche pour arracher 100 000 ariary sur leur proie. La somme a été récupérée, tandis qu’ils ont été conduits au commissariat pour être cuisinés. Ils seront traduits ce jour au Parquet, d’après toujours la police saisie de l’enquête. « C’est, en fait, suite à l’arrestation de leurs deux coauteurs, la semaine passée, qu’ils ont été tenus à l’œil et piégés », précise un gendarme à la compagnie d’Ambilobe. Exode Treize autres immigrés ont dû être soumis à un examen de situation. « Ils sont majoritairement des jeunes. Ils n’ont ni pièce d’identité ni certificat de changement de résidence. Ils partent parfois en cinquantaine lorsqu’ils opèrent dans les axes limitrophes de la commune urbaine et les communes rurales », relate le fin limier du CSP. L’exode de la population du Sud vers le Nord est la principale cause de ces actes de banditisme ayant secoué le district d’Ambilobe, suivant les explications des forces de l’ordre. « Interrogés, ces voyageurs sans papier ont expliqué qu’ils sont venus chercher du travail. Ils sont hébergés par des travailleurs de champs de canne à sucre, les personnes de même origine qu’eux », explique le même interlocuteur. « Pour le moment, une accalmie est constatée dans le district. Le comité de sécurité villageoise et les chefs de fokontany ont été sensibilisés pour prévenir immédiatement la police ou la gendarmerie lorsqu’un suspect s’est fait remarquer dans le village », rapporte un confrère d’une station locale.  
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