Les avis divergent sur le Comesa


Madagascar pourrait-il tirer de réels profits de son adhésion au marché du Comesa ? La question est sur toutes les lèvres. Les opinions divergent. Depuis le début de la semaine, la ville d’Anta­na­narivo et ses périphéries sont en effervescence pour accueillir le 19ème sommet du marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa). Depuis l’année 2000, Madagascar fait partie de ce bloc économique. La balance commerciale reste toujours déficitaire. Néan­moins, les exportations de Madagascar vers ce marché ont connu une hausse considérable de près de 30% au cours des trois dernières années en passant de 60 505 000 de dollars à 78 123 000 de dollars en terme de valeur. Avec ses 500 millions de consommateurs pour un produit intérieur brut (PIB) de 650 millions de dollars américain, ce bloc économique représente une grande potentialité pour les produits malgaches ou bien des Etats membres. « C’est un marché à forte potentialité. Nous devrions redoubler nos efforts sur tous les plans notamment dans les exportations des produits malgaches vers les pays membres de ce marché de libre-échange », soutient Gil Razafintsalama, directeur de l’International trade board of Madagascar (ITBM). Sonnette d’alarme Face à ces chiffres qu’ils jugent « flatteurs », des opinions tirent une sonnette d’alarme à l’endroit des dirigeants et opérateurs économiques. « Si Madagascar ne fait pas attention, elle pourrait en sortir perdante », explique Holijaona Raboanarijaona. Le Président de l’association Emergence Madagascar avance déjà la situation économique des pays mem­bres, qui vivent dans d’extrême pauvreté. « Le Comesa regroupe des pays moins avancés en situation d’extrême pauvreté tels que le Malawi et le Burundi et quelques pays dont le Kenya et la Libye qui sont en dehors des PMA mais qui accusent tout de même un PIB par habitant faible », continue-t-il d’expliquer. Celui-ci suggère l’adhésion de Madagascar à un autre bloc économique comme l’Asean. « À mon avis, Madagascar devrait intégrer ce bloc chapeauté par le Japon, la Chine et la Corée au sein de l’ASEAN+3, largement plus puissant que le Comesa. La zone de libre échange de l’Association des nations de l’Asie du Sud regroupe des pays tels que la Malaisie, l’Indonésie plus huit autres pays ayant réussi leur mutation économique en intégrant la catégorie de pays émergents », soutient-il. Lova Rafidiarisoa
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