Sommet des Nations Unies - Une Assemblée générale en visioconférence


Même le sommet des Nations Unies doit se plier aux restrictions sanitaires imposées par la pandémie du coronavirus. Une fois n’est pas coutume, elle se fera par visioconférence. Inédite. L’Assemblée générale des Nations Unies (ONU), démarre aujourd’hui. La pandémie de la Covid-19 étant, la 75e session du rendez-vous annuel au siège de l’organisation mondiale, à New York, ne ressemblera à aucune autre. L’Assemblée générale et surtout le sommet des Chefs d’État et de gouvernement prévus à partir du 22 septembre, seront virtuels. « À l’ONU, des couloirs calmes mais un programme complet pour une Assemblée générale virtuelle », titre un article publié sur le site web de l’organisation mondiale. Du jamais vu depuis les soixante quinze années d’existence des Nations Unies donc, les travaux, les échanges et même les traditionnels discours à la tribune se feront par visioconférence. La technologie sera donc, largement mise à contribution. Les Chefs d’État et de gouvernement sont ainsi, invités à envoyer au préalable des vidéos préenregistrées de leur allocution. Comme l’indique l’article sur le site web onusien, le discours à la tribune des Nations Unies « est une occasion unique où les Chefs d’État et de gouvernement (…) de s’adresser au public mondial sur une question de leur choix ». Bien que les mesures sanitaires soient la règle, « tout dirigeant mondial a le droit de se présenter en personne pour prononcer son discours », ajoute ainsi, le texte. Îles éparses Les États-Unis sont parmi les pays les plus durement touchés par le coronavirus. La ville de New York en est l’épicentre. Ce qui fait que beaucoup présageaient depuis plusieurs semaines que le sommet de l’ONU, cette année, n’aura pas ni le même visage, ni la même saveur. À l’occasion de cette 75e session qui marque les 75 ans de l’organisation, pourtant, Antonio Guterres, son secrétaire général compte miser sur l’Assemblée générale pour lancer « une vaste conversation mondiale ». La question du multilatéralisme, les objectifs de développement durable (ODD ), ou encore, l’environnement et l’égalité des sexes y seront débattus. Crise sanitaire oblige, il est probable que les discours préenregistrés ou à la tribune de l’organisation à New York, donnent une part importante à la riposte contre la Covid-19. À cela s’ajoutent les sujets d’intérêts mondiaux, régionaux, multilatéraux ou bilatéraux et même nationaux que chaque orateur aura à cœur d’évoquer à la tribune onusienne. Sauf changement, Madagascar opte pour l’envoi d’une version préenregistrée du discours de son représentant au sommet, pour cette année. Reste à savoir qui prononcera une allocution au nom de la nation malgache. « Il est probable que la vidéo du discours ne soit envoyé que peu avant le début du sommet des Chefs d’État et du gouvernement », chuchote une source avisée. Pour l’heure, d’autant plus, aucune information n’indique si c’est Andry Rajoelina, président de la République, qui prendra la parole, ou laissera-t-il, une nouvelle-fois, à Christian Ntsay, Premier ministre, le soin de le faire. Pour la seconde fois consécutive, en deux ans de mandat donc, le Chef de l’État ne sera pas présent à la salle de l’Assemblée générale à New York. Il a déjà été remplacé par le locataire de Mahazo­arivo, l’année dernière. Dans un contexte post-élection présidentielle et d’entame du mandat de Andry Rajoelina, le Premier ministre a brassé à la tribune de l’ONU, les objectifs d’émergence de Madagascar. Cette fois-ci, la conjoncture est toute autre. La crise sanitaire devrait grandement influencer l’angle du discours à tenir. Il y a, par ailleurs, l’épineux dossier qu’est la revendication de la rétrocession des îles éparses.
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