Environnement - Démarrage de l’élevage de vari roux


Deux vari roux venant des parcs en Europe ont été placés dans le parc Lemuria Land à Nosy Be. Ils devraient assurer la survie de cette espèce en voie d’extinction. Ikoto et Rebecca, deux varis roux mâle et femelle, ont débarqué à bord du vol Air France à l’aéroport international d’Ivato, dans la nuit du 13 septembre. En bonne santé, ces deux primates ont été embarqués à bord d’un vol privé, hier dans la matinée, pour rejoindre l’île aux parfums, où ils seront placés au parc Lemuria Land. Ces deux espèces font l’objet du démarrage d’un programme d’élevage de l’espèce, sur la Grande île. « Ils formeront un couple reproducteur pour assurer la survie de cette espèce. Comme ils vivaient toujours en captivité, ils ne pourront jamais s’adapter à un milieu naturel. Ce sera la troisième génération de leur progéniture qu’on essaiera d’éjecter dans la nature », explique Juliano Donty, directeur au sein du Lemuria Land. L’élevage proprement dit a débuté, dès leur arrivée à Nosy Be. Pour l’instant, il est encore difficile de déterminer quand ce couple pourra procréer. « Tout dépend de l’adaptation de ces animaux. Si tout va bien, la première gestation ne devra pas tarder. Et on fera tout notre possible pour y arriver », est confiant Juliano Donty. Un vari roux porte deux à trois bébés, à chaque gestation. Danger critique Cet élevage de maki vari roux est une grande première pour Madagascar, où l’espèce est en voie de disparition. « Une étude scientifique menée sur leur aire de répartition géographique, à Masoala, a démontré récemment qu’il y a environ 20 à 50 individus, par kilomètre carré », explique un technicien du ministère de l’Environne­ment. Sur la liste de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) le maki vari roux est en danger critique. Il est classé, parmi les 25 espèces de primates les plus menacées au monde, en 2012. Le directeur général des Forêts au sein du ministère de l’Environnement, Liva Ramiandrarivo, précise que mis à part la déforestation détruisant l’habitat de ces animaux, ils sont également victimes de trafic. Il voit cette opération d’un bon œil. « C’est une stratégie que Mada­gascar devrait adopter, pour tous les animaux qui sont en voie d’extinction, à savoir, les tortues, les lémuriens. Nous devrions songer sérieusement à la reproduction de ces espèces en danger », lance-t-il. Des experts en primatologie viendraient à Madagascar, pour effectuer une recherche sur la multiplication des primates. Miangaly Ralitera
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