Antsiranana - Le Tsena mora, un régulateur de prix


Tsena mora est actuellement ouvert dans les points  de vente  des vingt cinq fokontany de la commune urbaine d'Antsiranana. Le riz blanc vendu à 1 200 ariary le kilo et le litre de l’huile alimentaire à 4 000 ariary, y sont disponibles dans les Tsena Mora qui sont ouverts trois fois par semaine. Cette action sociale est arrivée à un moment où la population en a besoin, surtout après la crise sanitaire causée par la pandémie de Covid-19 qui a un impact désastreux sur le pouvoir d’achat des gens. Au début, ce sont les « zokiolona », ceux du troisième âge, et les familles les plus démunies qui ont été priorisés, puis cela s’est généralisé à tous le monde. « Cette action est la preuve que le pouvoir actuel fait de nombreux efforts pour alléger les difficultés de la population », souligne le président du fokontany d’Ambalavola. Quant aux habitants du fokontany d’Ambohimaha­tsinjo, ils ont affirmé qu’avec la flambée actuelle des prix des produits au Bazarikely, il n'est pas sûr pour eux d’acheter de l’huile car le prix atteint déjà 8 000 ariary le litre. Mais ils veulent que l'approvisionnement se poursuive sans relâche. L'existence de ces produits à bon marché a résolu le problème des familles nécessiteuses de différents quartiers de la ville qui n’ont pas les moyens de se procurer des produits vendus au Bazarikely. Dans le quartier de Lazaret-sud, trois cents personnes peuvent  acheter du riz et de l’huile « mora » à chaque distribution et cent d’entre eux sont des personnes âgées et deux cents autres sont issues de différentes catégories sociales. L’organisation de la vente exige d’eux la présentation du carnet de fokontany. Et ils peuvent faire l’achat à partir des tickets distribués au  bureau  du  fokontany avant la distribution. Néanmoins, les « Tsena Mora » ont toujours été envahis par une foule de gens qui ne veulent pas rater l’occasion. À partir des tickets distribués, la cinquantaine de personnes, en file indienne devant le marché, semble être gérée tant bien que mal. Il est cependant regrettable que certaines personnes parviennent à manipuler la vente à des fins personnelles. Certains habitants du quartier La Sim ont révélé  qu’il existe une catégorie de personnes qui donnent leurs carnets à d'autres personnes, et ces dernières vendent ce qu'elles obtiennent à un prix plus élevé, surtout l’huile. Dans tous les cas, il faudrait  créer  une structure pour améliorer le contrôle et l’efficacité du Tsena Mora dans chaque fokontany, pour éviter les désordres. « Parfois, nous n’avons reçu que du riz mais de l’huile, ce qui  provoque la  colère des  gens qui nous accusent d’avoir détourné les marchandises », indique Jean Pierre Rambeloson le président du fokontany Lazaret-sud, secrétaire général de l’association des vingt cinq chefs de fokontany de la commune urbaine d’Antsiranana.
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