14 Juillet - Ambiance détendue à Ivandry


Comme chaque année, l’ambassadeur de France a organisé une réception à sa résidence, à l'occasion du 14 juillet. Bien que le contexte soit compliqué, l’ambiance y a été cordiale. En format restreint, mais convivial. C’est la réaction de quelques-uns de ceux qui ont été présents à la réception donnée par Christophe Bouchard, ambassadeur de France, à l'occasion du 14 juillet, à résidence, hier, à Ivandry. Après une parenthèse, l'année dernière, à cause de la pandémie du coronavirus, la traditionnelle réception du 14 juillet, à la résidence de France, a de nouveau marqué la journée d’hier. L’ambas­sadeur a, toutefois, souligné d'entrée que dans le respect des dispositions sanitaires et des gestes barrières, l'événement a été organisé en format restreint. Il a, notamment, demandé la compréhension des convives et de ceux qui n’y ont pas été conviés. Pour la première, notamment, les organisateurs de l'événement n’ont pas prévu de couverture médiatique. La presse a donc dû se satisfaire des vidéos des discours, publiées en ligne. Les correspondants de la médias internationaux francophones y ont, toutefois, été présents, mais en tant qu'invités selon les explications. L'événement d’hier a été particulièrement attendu par les observateurs étant donné qu’ il s’est tenu dans un contexte diplomatique houleux entre Madagascar et la France. Les complications dans les négociations de la rétrocession des îles éparses, notamment, font que l’idylle entre la France et Madagascar traverse une période de turbulence. La hargne du discours du docteur Djacoba Tehindrazanarivelo, ministre des Affaires étrangères, en témoigne [voir article par ailleurs]. Ne pas se laisser distraire L’allocution du membre du gouvernement mise à part, l'événement a été plutôt convivial, selon ceux qui y ont été présents. «Bien que les invités aient été moins nombreux que d’habitude, tout s’est bien passé. L’ambassadeur a discuté avec presque tout le monde. Je n’ai pas ressenti de tension particulière. Au contraire, l’ambiance a été détendue et joviale», rapporte un des invités. Une photo de groupe dans laquelle l’ambassadeur Bouchard pose avec les présidents des Chambres parlementaires, le ministre des Affaires étrangères, le gouverneur d’Analamanga, le secrétaire général et la directrice de cabinet de la présidence de la République, fait le tour des réseaux sociaux. En raison du format restreint de l'événement, probablement, mais, hier, le gouvernement n’avait que deux représentants. D’habitude, une forte délégation gouvernementale est présente à Ivandry. Outre le chef de la diplomatie, il y a eu le général Richard Ravalomanana, secrétaire d’État à la gendarmerie nationale. Il y a eu, également, la présence de Naina Andriatsitohaina, maire d’Antananarivo. Marc Ravalomanana, ancien Chef d’État et une des figures de l’opposition, y a été convié, également. Le reste des personnes présentes ont été les membres du corps diplomatique, les partenaires de l’ambassade et des ressortissants français triés sur le volet. Pour ne pas alourdir l’ambiance de la réception, l’ambassadeur Bouchard a, visiblement, essayé de policer autant que possible les sujets qui fâchent. Il a mis l’accent sur les axes forts des relations bilatérales entre Madagascar et la France. Il a, notamment, appelé à un renforcement de la coopération politique entre les deux pays «sans se laisser distraire par les caricatures et les attaques». Toujours dans l’optique d'atténuer la conjoncture diplomatique, vraisemblablement, l’ambassadeur français suggère, aussi, de faire un rétrospective de l’histoire commune entre les deux pays, «y compris les pages sombres (...)». Selon ses dires, «voilà la meilleure réponse que nous pouvons apporter ensemble à ceux qui n’exploitent les blessures du passé que pour abîmer le présent et l’avenir». Il conclut son discours en soulignant, qu'au-delà des relations d’État à État, «ce sont les femmes et les hommes qui incarnent le mieux cette relation et nous rendent optimistes».
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