Initiative - «Za’Tafa» promeut l’éducation financière et l’entreprenariat


Une personne jouit généralement d’une éducation académique, d’une éducation professionnelle pour réussir dans la vie. Mais l’éducation financière s’avère également essentielle, raison d’être de « Za’Tafa ». Une éducatrice financière a créé une plateforme d’échanges en ligne, depuis début juillet, grâce à son initiative «Za’Tafa» qui veut dire «j’ai réussi». Elle promeut l’éducation financière e t l’entrepreneuriat et regroupe actuellement un millier de membres sur facebook. On constate que le système éducatif malgache forge les jeunes à devenir des salariés. Cependant, des initiatives émergente mais leur durée de vie est souvent limitée. Actuellement, des jeunes montent des petites entreprises et ils se battent péniblement pour que leurs business survivent, car la plupart du temps, une petite entreprise subsiste pendant deux ans. Voilà pourquoi la plateforme vole à la rescousse des petits entrepreneurs pour qu’ils puissent relancer et faire perdurer leurs activités. Échanges La plateforme les appuie, dans ce sens, à travers des formations en ligne et in situ sur l’éducation financière et l’entreprenariat en partenariat avec un groupe d’éducateurs pour avoir un rapport sain avec l’argent; des échanges d’expériences et de bonnes pratiques entre les membres. La plateforme facilite également l’accès au financement en travaillant avec une institution financière qui propose un crédit avec un taux concessionnel et une formalité simplifiée.. « Za’Tafa projette les membres au succès. Notre objectif c’est de donner à ceux qui veulent réussir les outils pour y parvenir. Nous avons constaté que les petits entrepreneurs débordent d’initiatives qui ne demandent qu’à être appuyées. En quelques jours, la page a facilement attiré des milliers de suiveurs sans avoir recours à des publicités », explique Lalaina Ramala, promoteur de la page Za’Tafa. Généralement, l’éducation financière aide une personne à gérer l’argent en fonction des objectifs, du contexte économique et financier. Elle améliore ses connaissances des produits, son savoir-faire, ses compétences sur les risques financiers pour qu’elle puisse faire le bon choix. Quoiqu’il en soit, le travail constitue la première source de revenus et il appartient à tout un chacun de calculer son budget et de planifier ses dépenses Prise en compte des risques La plupart du temps, les petits entrepreneurs qui souhaitent fructifier leurs projets soumettent leur demande de prêts auprès des institutions financières. S’ils ne rencontrent aucun problème au cours de l’exercice de leurs activités, ils arrivent à rembourser les fonds. Dans le cas échéant, ils seront surendettés en raison du fort taux d’intérêt imposé par les institutions de microfinances. Dominique Rafanomezantsoa, transporteur s’en sort mal actuelle - ment. Il a fait un prêt et n’est pas en mesure de rendre l’argent. «Je disposais de 8 millions d’ariary et je voulais acquérir un véhicule. J’ai alors emprunté 12 millions d’ariary et ai pu acheter un Sprinter. Au bout de trois mois de transport - juste avant le confinement - j’ai eu un accident et me voilà dans l’impasse, plus aucun travail. Le véhicule a besoin de réparation qui me coûte 4 millions d’ariary alors que je dois aussi rembourser. Les intérêts s’accumulent et je dois chercher des moyens pour les payer», regrette-t-il. Ce transporteur fait appel à ses connaissances dans le but de réunir un fonds pour la réparation du véhicule pour qu’il puisse le revendre et s’acquitter de ses dettes.
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