Événement - Origin Africa veut relancer le textile


Un grand enjeu pour le textile malgache. Madagascar accueillera la prochaine édition du salon professionnel du secteur de l’habillement sur le continent africain, « Origin Africa », du 3 au 5 novembre à Antananarivo. Pour les organisateurs, cet évènement sera le catalyseur de la relance du secteur textile à Madagascar. « Plusieurs entreprises ont fermé leurs portes après les crises politiques successives. De grandes marques ont quitté le pays pour ne plus revenir. La tenue de ce salon nous redonne l’espoir de faire venir ou revenir les investisseurs et acheteurs potentiels », a déclaré hier Eva Razafimandimby, secrétaire exécutif du groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP) lors d’une séance d’information sur l’évènement. Le retour de la Grande île dans le cercle des pays bénéficiaires du régime Africa growth opportunity act (Agoa) sur le marché américain redonne de l’espoir aux investisseurs. À l’horizon 2020, le groupement estime à deux cent mille, le nombre d’emplois créés dans le textile. « En plus, nous avons fixé comme objectif de doubler le volume d’exportation du textile l’année prochaine », soutient notre interlocutrice. À en croire ses explications, au premier trimestre de cette année, Madagascar a pu gagner 18 millions de dollars grâce à l’export du textile si ce chiffre était de six millions de dollars à la même période en 2015. « L’Europe reste le premier client des entreprises malgaches. Le vieux continent est suivi de près par les États-Unis. D’autres pays figurent aussi dans la liste des destinations des produits fabriqués à Madagascar comme l’Afrique du sud, l’Australie, le Japon, la Chine ou encore le Hong Kong », a fait savoir ce res­pon­sable. En 2008, la Grande île était le premier exportateur de textile et d’habillement en Afrique. Mais le sort a tout plombé avec l’éclatement de la crise de 2009 et la suspension de Madagascar du cercle des pays bénéficiaires du régime Agoa. Maintenant que toutes les conditions sont de nouveau réunies, les entreprises malgaches pourraient espérer retrouver leur gloire d’antan. Lova Rafidiarisoa
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