Violences - Une fille handicapée victime d'agression sexuelle


Un acte affreux. C'est au cours d'une publication partagée sur la toile que la triste histoire d'une jeune fille handicapée, victime d'une agression sexuelle à Ankadi­voribe, dans le district d'Anta­nanarivo Atsimondrano, a été dévoilée publiquement, vendredi. C’est l’histoire de Suzie R, âgée de 18 ans, tombée enceinte après un viol perpétré par un inconnu vers le mois de décembre. Suzie R et sa famille habitent à Andraisisa Ankadivori­be. Elle a quatre frères et une sœur et elle est la cinquième enfant de ses parents. Le père, lui aussi, s’est retrouvé en situation de handicap après un accident de travail survenu à la carrière de pierre près du village. Suzie R, quant à elle, est privée de faculté de discernement en raison de son handicap mental. Ce qui a rendu impossible l’identification de son agresseur, père de l’enfant qu’elle porte. C’est sa mère, Hélène Rahantaharisoa qui, la première, remarque un changement d'attitude chez Suzie R vers le début de l'année. « Personne ne s'est rendu compte que Suzie présentait les symptômes d’une femme enceinte. Mais elle se mettait à vomir chaque fois qu'elle sentait l'odeur de la nourriture. J’ai donc décidé de l'examiner tous les matins quand je lui changeais ses vêtements. C'est à ce moment-là que j'ai remarqué l’arrêt des menstruations. Inquiète, je l'ai amenée chez un médecin», confie Hélène Rahantaharisoa, les larmes aux yeux. Le bilan de l'échographie obstétricale établi le 2 février a confirmé que la jeune fille était enceinte de treize semaines. C'est la deuxième fois que l a mère de Suzie R consulte le médecin pour le cas de sa fille. Car en 2017, quand celle-ci avait 15 ans, la jeune fille avait subi un viol confirmé par une expertise médicale remis au commissariat central de Tsaralalàna et à la suite duquel sa mère a porté une plainte contre X. Toutefois, l’affaire n’a eu aucune suite. L'agres­seur est toujours dans la nature. La mère de Suzie R sollicite l’ouverture d’une enquête sur le viol de sa fille. C’est en ce sens qu’elle a introduit une deuxième plainte à la poste de la gendarmerie d'Ankadivoribe le 13 juin. C’est une plainte contre X même si elle dit tout de même « suspecter quelqu'un ». Mais ne disposant d’aucune preuve tangible pour corroborer ses soupçons, elle pas en mesure de dénoncer quiconque. À vrai dire, peu de gens dans le village connaissent l'histoire de Suzie R. « Nous n'avons jamais été saisis de l'affaire car la plainte a directement été adressée à la police », explique le chef Fokontany d'Ankadi­voribe. Enceinte de six mois, la jeune fille devra accoucher de son enfant vers la mi-août. Vu son état de santé physique et mental, le médecin en charge du contrôle de sa grossesse a recommandé qu'elle soit admise pour une intervention chirurgicale afin que l'accouchement se déroule sans incident. Le ministère de la Population suit de près la situation. Des représentants se sont déplacés à Ankadivoribe pour soutenir la famille de la jeune fille, samedi.
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