Education nationale - Les agents gradés exigent un ministre sage


L’éducation nationale patauge depuis des années. Un syndicat regroupant des enseignants et des techniciens dresse le profil de ce qu’il souhaite être le ministre. Sérieuses exigences. Le syndicat des agents enseignants, cadres et techniciens de l’éducation nationale sortants des facultés et des grandes écoles (Agents gradés) ne restent pas insensibles face aux différents problèmes que traverse son secteur. Il sort de son mutisme et fait entendre sa voix dans le but d’améliorer la situation actuelle. « En deux ans, cette entité change quatre fois de ministres. Nous nous sentons lésés, les enseignants sont comme des orphelins. Les maux persistent si on ne cite que les subventions, les vacations ou encore l’augmentation de salaire », rapporte Lova Randrianasolo, président national du syndicat lors d’une rencontre qui s’est tenue samedi à Andrefan’Ambohijanahary. Ce dernier souligne que l’absence de communication entre les instances supérieures et la base handicape l’orga­nisation. La raison qui pousse les Agents gradés à requérir un ministre qui connaît en long, en large et en profondeur le domaine de l’éducation. « Nous aimerions proposer un profil d’un ministre considéré comme un parent sage, ayant parfait ses études aux niveaux national et international, qui connaît l’administration malgache, les relations internationales, consciencieux, visionnaire et qui maîtrise la collaboration avec les partenaires techniques et financiers », renchérit-il. Réel Pour le syndicat, la nomination d’un ministre suivant son affiliation à un parti politique semble évidente mais du moment qu’il répond à ces critères et est prêt à sauver l’éducation, cela lui convient. Le syndicat des Agents gradés présent dans les cent quatorze Circonscriptions scolaires (Cisco) entend prêter main forte aux dirigeants pour relever les défis qui attendent le ministère. « En tant qu’outil de conseil et de critique, nous restons à l’écoute. Je reviens un peu sur le profil d’un parent sage. On dit que si on veut partir vite, il faut courir avec un jeune et si on veut aller plus loin, c’est mieux de partir avec un vieux. Les agents à la base tels que les enseignants, les chefs de Zone d’administration pédagogique (ZAP), les techniciens, les chefs Cisco connaissent mieux ce qui se passent dans leurs milieux respectifs et il est logique que les informations et les données proviennent de la base », fait remarquer Maxime Andriamanantenasoa, secrétaire général du syndicat. Cet ancien chef Cisco évoque le problème de paiement tardif des subventions qui dure entre six à dix mois, l’allègement des charges parentales ainsi que la vacation. Il indique que le problème émane du budget primitif. « Celui-ci devrait découler de la ZAP d’un centre d’écrit ou centre d’examen qui enregistre l’effectif des correcteurs, des secrétaires, des surveillants. Si le budget prévoit 1 000 ariary alors que le montant réel nécessaire pour le paiement est de 2 000 ariary, les autres enseignants attendent le règlement tardif de leur vacation », explique-t-il. Le syndicat espère que l’administration soit en mesure d’améliorer et d’accélérer les procédures en termes de paperasseries.
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