Transport aérien - Air Madagascar au « partenariat multiple »


Le concept d’open sky soulève encore des doutes. La compagnie nationale a encore quelques mois pour rassurer les opérateurs touristiques. En effervescence, le secteur du transport aérien attire toutes les attentions, au salon international du tourisme qui se déroule présentement au Centre de Conférence International d’Ivato. Pierre angulaire du tourisme à Madagascar du fait de son caractère insulaire, la situation du ciel malgache reste, jusqu’à présent, source de questionnement pour tous les opérateurs dont les activités dépendent du secteur touristique. « Malgré que le concept d’Open Sky ne soit pas encore pleinement effectif, les impacts de l’ouverture partielle du ciel se sont déjà fait ressentir de façon améliorative sur nos activités en tant qu’opérateurs touristiques. Cependant, des choses restent encore à faire pour parfaire la situation des performances touristiques à travers cette ouverture du ciel malgache », souligne François Xavier Mayer, responsable du secteur aérien au sein de la confédération du tourisme de Madagascar. Ce responsable qui préconise les partenariats via les « code share » entre les compagnies internationales et Air Madagascar pour améliorer la desserte nationale. « Il est possible de parfaire le monopole déjà acquis de Tsaradia grâce à ce système de partage de billet. De cette manière, les touristes internationaux peuvent choisir leurs destinations directement. Pour le moment, si un touriste européen désire se rendre à Morondava, il devra passer par les transferts régionaux. Avec le code Share il n’aura qu’à acheter un seul billet que se partageront la compagnie européenne et Tsaradia. Un partenariat gagnant-gagnant », rajoute ce responsable. Concurrence Un enthousiasme freiné par le doute sur la compétitivité de la compagnie nationale qui n’a plus que quelques mois pour se remettre sur les rails. En effet, la clause de non concurrence exigée par le partenariat stratégique d’Air Madagascar qui empêche le ministère des Transports d’octroyer de nouveaux droits aériens à d’autres compagnies arrivera à terme au mois d’octobre de l’année prochaine. Un calendrier qui signifie le point de départ d’une concurrence féroce entre les opérateurs du secteur aérien dans le ciel malgache. Une situation qui profitera aux passagers en bénéficiant d’un tarif plus avantageux mais, également et surtout, au secteur touristique, dans la mesure où la multiplication des lignes est un facteur favorable à l’augmentation du nombre des passagers. « Nous avons pu maintenir les conditionnalités des fréquences accordées aux autres compagnies concurrentes déjà en place à Madagascar jusqu’ici mais après l’expiration du délais de la clause de non concurrence, les donnes vont changer. Cependant, on veillera toujours à ce que ces partenariats soient à l’avantage de la compagnie nationale », souligne Joël Randria­mandranto, ministre du Tourisme, du Transport et de la Météo­rologie. Une façon pour ce dernier de mettre l’accent sur l’esprit d’ouverture véhiculé par son département.  
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