Sofitrans - Approche astucieuse des actionnaires


Maligne. Une démarche quelque peu insolite. Munis de brassards jaunes, quelques représentants des employés-actionnaires de la Société financière pour le développement des transports et du tourisme (Sofitrans) ont approché le président Andry Rajoelina, qui effectuait une visite des stands, hier, au salon du Tourisme ITM au CCI Ivato. « Monsieur le président ! Nous vous prions de voir de plus près notre problème », s’est adressé l’un d’eux au président de la République. Le président a répondu qu’il est déjà au courant du bras-de-fer qui oppose les employés de la SOFITRANS au Consortium Ravinala Airports et va l’étudier scrupuleusement. L’énigme, en effet, n’est pas résolue malgré la proposition du Consortium de récupérer tous les employés de Sofitrans dans la gestion des aéroports d’Ivato et de Nosy be. La concession de vingt-huit ans obtenue par Ravinala Airports n’a pas fait que des heureux, notamment, les employés de Sofitrans, société présente dans les activités aéroportuaires depuis 1969. Le bras-de-fer persiste depuis 2017, année de première activité de Ravinala Airports dans les travaux d’extension des deux aéroports. Bien que les nouvelles infrastructures soient prévues être opérationnelles d’ici janvier 2020, les employés ont démontré de la réticence dans tout le processus. « Nous ne sommes pas de simples employés mais des employés-actionnaires à 33% dont le capital total s’élevant à deux milliards d’ariary », martèle un représentant de Sofitrans. « Nous avons été formés chez Sofitrans, nous y avons acquis des expériences. Le problème n’est pas le fait de nous caser quelque part avec Ravinala, mais le fait d’avoir fait disparaître des activités auxquelles nous y tenons. Si le consortium veut le départ de certains d’entre nous, qu’il assure alors l’indemnisation des trois-cent quatre-vingt-sept employés de la Sofitrans. De toute façon, nous ne sommes pas à vendre », explique une source auprès des employés. Contactée, Edmondine Ramaroson, directrice générale de Sofitrans apprend que Ravinala a émis une lettre de reprise des employés, qu’elle fera savoir sous forme d’affichage chez Sofitrans. « Je n’empêche pas du tout les employés de se manifester. Il n’y a pas lieu que j’intervienne dans la mesure où leurs actes n’entravent pas au déroulement de la société », conclut-elle.  
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