Euro-2016 - La France doit passer la vitesse supérieure


Les Bleus devront être plus combatifs face à l'Albanie, ce soir à Marseille, et enchaîner avec un 2e succès pour espérer boucler le groupe A en tête. Le pays-hôte n'a sauvé les apparences contre la Roumanie (2-1), vendredi au Stade de France, que sur un exploit de Dimitri Payet en toute fin de rencontre, mais il ne pourra pas toujours miser sur un miracle. Pour prouver qu'il possède l'étoffe pour aller loin dans «son» tournoi, il n'a pas le choix et doit briller au Vélodrome. Depuis vendredi, les Bleus le martèlent sur tous les tons: leur prestation insipide et par instants inquiétante face aux Roumains s'explique par la peur de l'enjeu après deux ans de matches amicaux. «On avait les bouches pâteuses», a ainsi avoué l'attaquant Olivier Giroud. Mais cet argument ne tiendra plus contre les Albanais, battus d'entrée par la Suisse (1-0) et considérés comme les adversaires les plus faibles de la poule, qui plus est sans leur capitaine et guide Lorik Cana, suspendu après son exclusion samedi. Duel décisif La méfiance reste de mise, l'Albanie ayant particulièrement malmené la France ces deux dernières années. Après un nul arraché à Rennes (ouest) en novembre 2014 (1-1), elle avait réussi le tour de force de dominer les Bleus à domicile (1-0) en juin 2015. Mais il y a un an, les joueurs de Didier Deschamps avaient la tête à leurs vacances, bâclant l'ultime rendez-vous de leur saison. Cette fois, il s'agit d'une phase finale et l'objectif est de marquer les esprits pour la suite, tout en restant en course pour le gain de la première place du groupe avant le choc face aux Helvètes, dimanche à Lille. Ce qui est loin d'être anodin: en terminant le premier tour en tête, les Tricolores se faciliteraient grandement la tâche jusqu'à l'objectif minimum assigné par le président de la Fédération Noël Le Graët, à savoir les demi-finales. En 8e de finale, ils affronteraient ainsi un 3e de poule et en quart de finale, ce serait le 2e du groupe B ou F qui leur serait proposé. Une partie de la réflexion du sélectionneur est d'ailleurs tournée vers la préparation du duel contre les Suisses, qui s'annonce décisif. A seulement quatre jours de ces retrouvailles, Deschamps ne compte pas bouleverser son onze de départ mais des petits ajustements ne sont pas à exclure, histoire de faire souffler un ou deux cadres fatigués ou sous tension… Textes et photos : AFP
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