Communnication médiatique - Tollé autour du projet de code


En urgence. Plusieurs journalistes se sont réunis, hier, au Pradon Antanimena pour débattre et chercher la parade afin de contester certains points du code de la communication. L’'abrogation de l'article 20 de la loi sur la cybercriminalité n'y figurant pas a, notamment, été fortement pointée du doigt. « Le code de la communication est liberticide, il faut empêcher son adoption par le Parlement », introduit la déclaration lue à l'issue de la réunion d'hier. « Le non respect de la parole donnée », par le Gouvernement a, aussi, été déploré par les journalistes. Depuis le début des débats sur la loi sur la cybercriminalité, particulièrement, lors des ateliers de rédaction du « code de la communication médiatisée », l'abrogation de cet article 20 a été l'une des principales revendications. En réponse, le pouvoir a, systématiquement, promis d'y accéder. L'abrogation de l'article 20 ne sera, finalement, pas comprise dans les lignes du projet de loi portant le  code de la communication médiatisée que le Sénat, par exemple, débattra en séance plénière, ce jour. Les lignes de cette disposition scélérate qui prévoit des peines de prison et de lourdes amendes en cas de diffamation ou d'injure contre une certaine catégorie d'entité et de personnes, par le biais de support numérique, entame fortement la liberté d'expression et d'opinion du citoyen. Les journalistes, eux, pestent contre un maintien de la pénalisation des délits de presse. « La dépénalisation des délits de presse est acquise avec ce projet de code. L'abrogation de l'article 20 sur la cybercriminalité n'a pas pu se faire sur le motif de parallélisme des formes. Le ministère nous a indiqué que ce n'est pas au code d'abroger cette disposition. La ministre de l'époque [Noéline Ramanantenasoa] s'est, alors, engagée à ce qu'une fois le code adopté, son département fasse en sorte d'y aligner la loi sur la cybercriminalité », explique Guy Laurent Ramana-kamonjy, secrétaire général du ministère de la Communi-cation, lors d'un entretien téléphonique. Le responsable ministériel soutient qu'en cas de faute ou de délit dans le cadre de l'exercice de leur profession, les journalistes « ne seront jugés que sur la base du code de la communication médiatisée ». Une autre source étatique défend que le texte « a pour objectif de responsabiliser et professionnaliser les médias et non pas pour instituer une immunité ». Certes, mais si le code prévoit une kyrielle de devoirs et obligations des journalistes, accompagnés de sanctions allant d'un à 6 millions d'ariary, les garanties pour qu'ils puisseent accomplir pleinement leurs travail y est discret. C'est le cas de l'accès à l'information par exemple. G. F. R.
Plus récente Plus ancienne