Monja Zafindrelomotse Magnampisoa Florento - «Infirmier, c’est une mission altruiste et précieuse»


À l’occasion de la journée mondiale des infirmiers et infirmières, il est opportun de faire un focus sur le métier. Monja Zafindrelomotse Magnampisoa Florento, infirmier depuis cinq ans en parle, ses convictions, son credo. Entretien. Depuis combien de temps êtes-vous infirmier? Je le suis depuis environ 5 ans. En décembre 2017, j'ai eu mon diplôme professionnel en Infirmier généraliste et j'en suis vraiment fier car cela représente un travail de dur labeur. Parlez-nous du périple pour devenir infirmier confirmé? J'ai obtenu mon diplôme de baccalauréat en 2014. Après, j’ai choisi la formation en filière paramédicale. Les études théoriques étaient au rendez-vous suivies des stages et des préparations pratiques. Au bout de 3 ans de formation, je suis devenu Infirmier généraliste. Pour moi, c'est une vocation car ce métier me permet d'aider les autres. Proposer son aide est le secret d'une vie de bonheur et de satisfaction personnelle. Comment se passe votre journée en cette période épidémiologique? En tant qu'infirmier, il s'agit presque d'une vie assez normale car nous exerçons notre métier. Nous assistons, nous prodiguons des soins via des consignes médicales et nous soutenons aussi psychologiquement les patients qui en ont besoin. Je suis pleinement conscient du danger que représente le virus de Covid-19 mais il faut y faire face et il est totalement possible de se battre contre. Que peut-on vous souhaiter ainsi qu'à vos collègues? Santé, force et courage car nous passons des nuits blanches, nous faisons face au désarroi des patients et forcément cela pèse beaucoup. Je veux aller au bout de cette bataille contre ce virus en aidant le maximum de personnes à s’en sortir. Mes collègues souhaitent également la même chose. C'est un combat commun avec cet ennemi invisible qui tue. Comment faites-vous pour vous protéger de la Covid-19? Prudence est mère de sûreté! Avant tout, il faut être prudent. Gestes barrières et autres mesures à respecter sans modération. Mes précautions se résument par un petit exercice physique pour booster mes anticorps, 1, 5 litre d’eau par jour et une alimentation saine et équilibrée, pour mieux vivre et se protéger contre cette maladie. Se fortifier pour mieux résister et prévenir. Il y a aussi le côté psychologique car tout combat est avant tout un état d'esprit. Soyez courageux les amis et respectons aussi les règles pour prévenir la propagation du coronavirus. Nous, au niveau des CTC, sommes en contact direct avec le virus. Pour cela, il y a des mesures protocolaires à suivre. Sur terrain, dans les CTC, pour me protéger, je respecte la méthode de l'habillage et le déshabillage des équipements de protection individuelle, le lavage des mains avec du savon, et surtout le port de masque. Au niveau social, il faut toujours mettre le masque, garder la distance au moins un mètre, se laver les mains avec du savon ou appliquer du gel désinfectant. Comment votre famille perçoit-elle votre engagement? Ma famille est toujours là pour m'épauler et pour respecter pleinement la valeur de mes engagements. C'est un travail tellement difficile qui parfois vous prive de rencontre et de retrouvailles en famille mais c'est une conviction que j'assume. Ma famille est fière de moi et ça donne de l'énergie de savoir qu’on vous soutient. Être infirmier en ces temps de crise est-ce un gagne-pain ou un sacerdoce? C'est d'abord mon métier et je vis de cette profession. Cependant, c'est une décision qui incombe à travers, comme vous le dites, le sacerdoce. Il s’agit d'aider et de sauver des vies et pour moi c'est une mission altruiste et précieuse car la vie est précieuse. La vie n'est pas achetable et il n'y a rien de merveilleux que le fait d'aider les gens en leur offrant une nouvelle chance, leur faire profiter d’une seconde vie, d'une seconde santé d'un nouveau départ et d’espoir. Parlez-nous de votre ONG et de ses défis. En 2019, j'ai créé une organisation non gouvernementale dans le but d'améliorer la santé des personnes mala­des à domicile ou à l'hôpital. Cette ONG ISAM (Infirmier et Sage-femme Assistants Mobiles) es t inscrite au registre d'immatriculation des ONG sous le Nº67/2019- BIM/ONG/REGAN. Nous avons eu le récépissé de demande d'agrément et le récépissé de déclaration d'existence venant de la région Analamanga, sous l'arrêté Nº27/2019 MID/PREF.POL/ BIM/ONG/ANTA, du 13 juin 2019. Le siège social actuel est sis au Lot III U84 Ter Anosimavelona Ankazotoho. L'activité principale de notre ONG est d’englober par des soins techniques des infirmiers à domicile avec prescription médicale, garde malade, assistance aux personnes âgées ou handicapés et/ou assistance des femmes accouchées. Si vous avez besoin de nous, consultez notre page Facebook: ONG Infirmier et Sage - femme Assistants Mobiles(ISAM) ou contactez-nous sur 0347390460 ou 0320275977.
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