Aéroport d'Ivato - Chasse aux trafiquants sur un vol d’Ethiopian Airlines


Une contre vérification a été soudainement appliquée sur les bagages des deux cents passagers qui avaient emprunté le vol Ethiopian Airlines à destination d’Addis-Abeba. Des mesures visant à débusquer des trafics. Les autorités sur le pied de guerre. Hier après-midi, une contre vérification systématique des bagages des deux cents passagers du vol de la compagnie Ethiopian Airlines en partance pour Addis-Abeba a surpris tout le monde. « Les vols sur le réseau africain font souvent l’objet de trafics. Aussi faut-il redoubler de vigilance et renforcer autant que possible les dispositifs de sécurité », confirme à demi-mot une source auprès de l’Aviation Civile de Madagascar (ACM). En coulisses, des rumeurs selon lesquelles pareilles mesures ont été soudainement adoptées pour débusquer un trafic d’or dont les autorités ont été mises au parfum courent. Le ministre du Transport, du tourisme et de la météorologie était de ce vol controversé. Des athlètes, des hauts fonctionnaires, ainsi que des diplomates étaient également du voyage selon des informations glanées au compte goutte. Alors que les valises des personnes qui s’étaient enregistrées sur le vol avaient déjà été convoyées vers la soute en passant par le scanner et l’œil vigilant des fonctionnaires des douanes, l’ordre d’un deuxième contrôle encore plus minutieux est tombé avant que l’appareil ne soit autorisé à quitter le tarmac. Contre le stérile Les bagages ayant déjà été placés en soute ont été de ce fait réacheminés jusqu’à l’aire de contrôle. De pareilles méthodes sont souvent utilisées pour prendre à contre pied les trafiquants. En effet, les mailles des filets se referment après l’enregistrement. À ce niveau, les passagers et les éventuels trafiquants qui s’y mêlent ne peuvent plus sortir de la salle d’embarquement et les bagages déjà phagocytés dans le système de contrôle sont impossibles à retirer du circuit. A cet instant, les renseignements inscrits sur le talon d’un bagage douteux permettent de remonter jusqu’au propriétaire et de démasquer des trafiquants si une contrebande es t avérée. Finalement, le double contrôle effectué hier s’est avéré stérile. Rien de compromettant n’a été retrouvé, à moins que les éventuels contrebandiers traqués par les autorités n’aient trouvé au dernier moment une parade pour déjouer le contrôle. L’heure prévue pour le décollage était fixée à 15 heures. En raison de cette alerte soudaine, l’airliner a été cloué au sol pendant trois heures de plus, chamboulant ainsi le programme de certains passagers outre les frais aéroportuaires supplémentaires qui s’abattent sur la compagnie. L’avion de ligne n’a pu prendre son envol qu’en début de soirée vers 18 heures, une fois les bagages renvoyés en soute.
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