Football - Incertitude sur la tenue de la CAN 2021


Aura ou aura pas lieu ? L’avenir de la CAN 2021 reste du domaine de l’incertitude. Entre le report et le maintien de la date prévue, plusieurs avis divergent. Après l'Euro-2020 et la Copa America 2020, la CAN-2021 sera-t-elle le 3e tournoi de foot majeur à être décalé en raison de la pandémie de coronavirus ? Si plusieurs figures du foot africain plaident pour un report, d'autres refusent d'y toucher par manque de créneaux libres. L'édition camerounaise de la Coupe d'Afrique des Nations sera-t-elle maudite jusqu'au bout ? Initialement prévue en 2019 mais réattribuée à l'Egypte en raison de retards dans les travaux d'infrastructures, la CAN au Cameroun a été reprogrammée du 9 janvier au 6 février 2021. Mais comme pour l'Euro ou la Copa America, déplacés d'un an et repositionnés à l'été 2021, la crise sanitaire mondiale risque à son tour de bouleverser de nouveau le calendrier de la CAN. Plusieurs figures majeurs du foot africain plaident d'ores et déjà pour un report, comme Samuel Eto'o. « Le plus important c'est la santé, et les instances du football africain l'ont bien compris. Je ne vois pas mon aîné, le grand frère Ahmad (Ahmad, président de la Confédération africaine de football) risquer la santé des amoureux du ballon rond pour une CAN», a déclaré l'ex-capitaine des Lions indomptables sur France 24, fin avril. En suspens « Le plus important c'est qu'on soit hors de danger. Nous aurons tout le temps d'organiser cette CAN », a-t-il ajouté. « Je sais que la CAN est importante et c'est bien pour les pays de l'organiser, mais je pense que la prochaine devrait être annulée ou reportée », a renchéri deux jours plus tard l'Algérien Adlène Guedioura, champion d'Afrique 2019, sur la BBC. Le continent africain est jusqu'à présent relativement épargné par la pandémie, qui y a officiellement fait moins de 2 500 morts. Mais les indices suggérant que ce bilan est fortement sousestimé se multiplient, notamment au Nigeria. Et au-delà de la menace du Covid-19, l'impossibilité de mener à terme les qualifications préalables au tournoi inquiètent aussi les dirigeants africains alors qu'il reste encore quatre journées à disputer. « Si on a du mal à organiser des éliminatoires jusqu'à septembre, il serait difficile de tenir une phase finale en janvier prochain», a écrit Augustin Senghor, président de la fédération sénégalaise, dans une lettre d'information interne de la CAF début mai.
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