Trafic de bois de rose - Un nouveau chef d’inculpation contre Eddy


Blanchiment de capitaux. Tel est le nouveau chef d’inculpation retenu contre Eddy Maminirina, surnommé « Eddy bois de rose ». Un nouveau chef d’inculpation retenu dans un dossier le concernant, transféré au Pôle anti-corruption (PAC), hier. « Les renseignements collectés durant l’enquête menée par le Bianco (Bureau indépendant anti-corruption) ont mis en exergue des faits de blanchiment de capitaux d’une valeur de plusieurs centaines de millions d’ariary. De l’argent provenant d’exploitations illicites de bois de rose », confie une source proche de l’enquête. Les investigations menées par le bureau anti-corruption auraient démarré en 2014, suite à une dénonciation anonyme concernant des soupçons de corruption et de blanchiment d’argent autour du trafic de bois précieux. Dans le cadre de cette enquête, un avis de recherche a été lancé par le Bureau d’Ambo­hibao contre Eddy Mamini­rina, le 29 septembre 2017. « Le Bianco n’est pas compétent pour traiter des dossiers comme le trafic de ressources naturelles. Seulement, lorsqu’elle prend en main pareille affaire, elle enquête sur les faits de corruption et de malversation financière autour du trafic, parce qu’il y en a forcément. Ce qui permet, par ricochet d’épingler les trafiquants et leurs complices », explique la source proche de l’enquête. Lorsque la Chaîne spéciale de lutte contre le trafic de bois de rose et de bois d’ébène, également, compétente sur toute autre affaire d’exploitation et commerce illicite de ressources naturelle, a été effectivement installée, en juillet 2018, le dossier concernant Eddy Maminirina, a été parmi ceux qu’elle a prise en main. Il s’agit ici d’une poursuite judiciaire se rapportant au trafic de bois de rose proprement dit. Un mandat d’arrêt lancé par cette Chaîne spéciale a conduit à l’arrestation spectaculaire du présumé trafiquant, à Ivandry, le 12 février dernier. Il a, ensuite, été placé en détention préventive à la maison de force de Tsiafahy. En attendant la suite de l’affaire traitée par la Chaîne spéciale, son cas est donc, également, entre les mains des magistrats du PAC, pour cause de blanchiment d’argent.  
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