Affaire hiary Rapanoelina - Les États-unis se disent «consternés»


L’ambassade américaine affiche sa consternation par rappot à la condam­nation de Hiary Rapanoelina. L’affaire risque de prendre une autre tournure. La communauté internationale s’invite dans le débat. L’Ambassade des États-unis à Madagascar vient de réagir par rapport à la condamnation de cet administrateur d’un groupe de discussions sur Facebook. Dans un post publié sur sa page Facebook, la représentation américaine à Mada­gascar a exprimé sa « consternation face au verdict d’un an d’emprisonnement, annoncé la semaine dernière à l’encontre de Hiary Rapanoelina, administrateur d’un groupe Facebook, condamné et jugé alors que la plainte pour diffamation ainsi que les autres charges ont été retirées ». Cet artiste et coach vocal de diverses émissions de téléréalité avait été condamné par le Tribunal de Première instance d’Antananarivo pour tentative d’enlèvement le 7 mars. De nombreux artistes et des élus ont porté  plainte contre Hiary Rapa­noelina lorsqu’ils se sont estimés victimes de « ragots » sur le groupe « Fifosana hana­tsarana ny pipole gasy » dont celui-ci est l’un des administrateurs. Le retrait des plaintes pour diffamation et atteinte à la vie privée déposées à son encontre n'a pas mis fin à la procédure judiciaire conduisant au procès du 28 février. « La liberté d’expression est vitale pour une démocratie forte, et nous exhortons le gouvernement à prendre un rôle de leadership dans le soutien et la défense des droits de ses citoyens », ont encouragé les États-Unis dans ce communiqué. Hors contrôle Dans ce groupe de plus de 76 000 membres, mais qui a, depuis quelques jours disparu du réseau social, les actualités et les critiques contre les célébrités malgaches, dont des artistes, hommes politiques, opérateurs économiques, journalistes ont fait la frénésie tant bien que mal dans les publications. Victime de son « succès », le groupe n’a pas été l’abri des débordements. Le député Harijaona Randriarimalala, l’un des plaignants dans cette affaire, avait même indiqué être victime de racket et son fils d’une menace de rapt. « Le contrôle de la situation a échappé aux administrateurs à un moment donné. Des personnes malintentionnées ont profité de cette faille pour s’adonner, à côté, à des actes mafieux. Sans foi ni loi, elles extorquent de l’argent aux personnes prises pour cible en les menaçant de publier, dans le groupe ou dans d’autres canaux, des photos ou des contenus compromettants, en cas de refus. Les racketteurs demandent des transferts monétaires via mobile banking », avait soutenu l’élu d’Anta­narivo Atsimondrano, dans les colonnes de L’Express de Mada­gascar le 3 février dernier. Diffamation, atteinte à la vie privée, diffusion de conversations privées, et tentative d’enlèvement à l’encontre  du fils d’un député ont été les accusations portées contre l’artiste. La brigade criminelle est venue l’arrêter à son domicile à Andoharanofotsy le 1er février. Quelques jours plus tard, l’affaire a été portée au tribunal, et il a été placé en détention préventive à Antanimora. Il a écopé un an d’emprisonnement à l’issue d’un procès tenu le 28 février. Son avocat a annoncé qu’il a interjeté appel. Affaire à suivre. Lova Rafidiarisoa
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