VANILLE - Les exportateurs au point de non retour


Rappel à l’ordre et fermeté à l’égard des exportateurs agréés de la vanille. Edgard Razafindravahy, ministre de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation précise les obligations des exportateurs de vanille. Mise en perspective. Les décisions prises lors de la réunion de jeudi dernier au palais présidentiel d’Iavoloha sur la vanille doivent être suivies. C’est le message essentiel envoyé aux concernés par Edgard Razafindravahy, ministre de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation, durant son point de presse hier à son bureau à Ambohidahy. « À l’issue de cette rencontre, sous la conduite du président de la République Andry Rajoelina, il a été convenu que les exportateurs agrées de la vanille avaient, jusqu’à hier 13 février, pour déclarer la quantité de tonnage qu’ils vont acheter auprès des planteurs, collecteurs et conditionneurs de vanille. Et ils auront quinze jours à partir d’aujourd’hui pour respecter les accords passés entre eux et l’ État. Nous allons suivre de près l’évolution de la situation sur le terrain. En cas de défaillances constatées, il se peut que les demandeurs d’agrément dans la liste d’attente soient repêchés ». Edgard Razafindravahy a insisté que « le prix minima de vanille verte à 75 000 ariary le kilo n’étant pas une fixation en elle-même. Aucune tangente n’a été tracée. Les cours de la vanille, autant sur le plan national qu’international, ont toujours connu des fluctuations, des hauts et des bas. Suivant les circonstances qui prévalaient. Il fut des moments où nous vendions à l’exportation dans les 20 dollars le kilo de la vanille, avant une remontée à 45 dollars. Le passage du cyclone Enao dans les régions productrices, Sava-Diana-Analanjirofo, a réduit de façon conséquente le volume de la production nationale. Ce qui a fait grimper vers des pics les prix au kilo de la vanille verte auprès des planteurs. Mais n’oublions pas aussi qu’Il y a déjà eu de l’incinération des stocks disponibles pour faire remonter ces prix ». Produit phare Dans la foulée, il a déclaré que « les autorités sont conscientes des difficultés auxquelles fait face ce produit phare du pays. D’un côté, les exportateurs achètent chez les planteurs, collecteurs et conditionneurs, une faible quantité de tonnage. De l’autre, les importateurs rechignent à s’aligner sur la barre des 250 dollars le kilo. L’État, soucieux de défendre l’intérêt de tous ces acteurs, a libéré la vente des cuts à 140 dollars le kilo. Les cuts présentent un taux d’extraction de vanilline inférieur, de 1 à 1,2%. Mais cette opération se fera sous certaines conditions. Si l’exportateur envoie 10 tonnes, seule une, soit 10% de l’ensemble, peut être constituée par les cuts. Le reste, 9 tonnes, doit être composé par de la vanille conventionnelle » a détaillé Edgard Razafindravahy dans ses explications. Il a réitéré qu’il était lui-même venu à l’encontre de ces importateurs à Paris pour discuter de ces prix à 250 dollars le kilo sur le marché international. Il a aussi sollicité la collaboration des ambassadeurs, des États-Unis et de l’Union européenne, pour défendre la position malgache auprès des acheteurs américains et européens. « Des road-shows vont être organisés pour promouvoir la vanille malagasy à l’étranger. Mais je m’étonne que nos efforts ne soient répercutés alors qu’elles, ces nations, sont très strictes sur la lutte contre la corruption, l’anarchie et les finances de l’État », a-t-il déploré. Nous avons milité dans ce sens par les réformes en profondeur et l’assainissement de la filière vanille afin de défendre aussi la souveraineté nationale,l’économie par le rapatriement de devises et les opérateurs en règle vis-à-vis de leurs obligations professionnelles. « Un Task-Force a été mis en place pour surveiller et contrôler ces exportations à caractère exceptionnel, objets de nombreuses déviances dans le passé » a-t-il annoncé en guise de garantie pour rassurer tout le monde.  
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