Sommet UE - Afrique : Un nouveau cadre de coopération sur le grill


Les ambassadeurs de la Team Europe ont donné une conférence de presse. Il a été question des tenants et aboutissants du sommet Union africaine - Union européenne qui se tiendra à Bruxelles en fin de semaine. Redessiner ensemble le partenariat entre l’Afri­que et l’Eu­rope. Tel est l’objectif du sommet qui se tiendra les 17 et 18 février, à Bruxelles, selon Giovanni Di Girolamo, ambassadeur de la délégation de l’Union européenne (UE). En fin de semaine, en effet, se tiendra dans la capitale belge qui est, également, celle de l’UE, un sommet Union africaine - Union européenne ou sommet UA - UE. L'ambassadeur de la délégation de l’UE avec à ses côtés, celui de la France et le chargé d'affaires par intérim de l’Allemagne, qui sont membres de la Team Europe, ont tenu une conférence de presse, hier. Le but a été d’expliquer, donner des précisions sur la raison du rendez-vous à Bruxelles et ses objectifs. Redessiner le cadre de partenariat entre l’Afrique et l’Europe, mais aussi, réorganiser ce partenariat en tenant compte des défis du moment (...) et rendre cette coopération durable et mutuellement avantageuse, est le but du sommet UA - UE, selon Giovanni Di Girolamo. Au regard des termes de référence de l’évé­nement, ces défis du moment s’articulent autour de cinq principaux axes, qui sont les thématiques principales des échanges et séances de travail qui se tiennent à Bruxelles, depuis hier. Financement de la croissance, système de santé et production de vaccins, agriculture et développement durable, éducation, culture et formation professionnelle, ou encore, secteur privé et intégration économique seront parmi les thèmes du sommet. Paix, sécurité et gouvernance, ainsi que le changement climatique, la transition énergétique, la connectivité et les infrastructures de transport seront, également, au programme. Prévu en octobre 2020 d’abord, le sommet UA - UE ne se tiendra que cette semaine donc. Il sera le 6e du genre. Vingt milliards d’euros par an À entendre les explications d’hier, le nouveau cadre de partenariat qui devrait en découler vaudra jusqu’à l’horizon 2030. Pour l’Europe, l’objectif de cette rencontre est clair. Réaffirmer son statut de premier partenaire multilatéral du continent africain. Diverses publications de presses étrangères soutiennent, du reste, que de leurs côtés, les États du continent noir attendent du concret de ce sommet. Les pays de l’UA attendent un new deal économique et financier. Un partenariat plus équilibré donc et réellement mutuellement avantageux. Des questions sur les actes concrets qui découleront du sommet de Bruxelles ont été posées aux ambassadeurs de la Team Europe, hier. Sur ce point, Günter Leo Overfeld, chargé d'affaires par intérim de l’Alle­magne a parlé d’un finan­cement d’environ 20 milliards d’euro par an, pour l’ensemble du continent africain, à la clé. D’après les explications du diplomate allemand, cette enveloppe couvre un package comprenant des soutiens financiers et des investissements. Le but serait de booster la création d’emplois et la croissance, de booster le monde des affaires, également. Les débats entre les décideurs étatiques au sommet de Bruxelles pourraient ainsi tourner principalement autour des conditions d’acquisition et de décaissement de ce fonds. À entendre les diplomates de la Team Europe, l’UE ne devrait pas déroger sur la question des droits de l’homme et la démocratique. Ce sont les raisons d’être premières de l’Union Européenne, surtout dans ses actions à l’extérieur, souligne Christophe Bouchard, ambassadeur de France. De son côté, les Etats africains devraient, également, faire valoir leurs desiderata. Surtout que la conjoncture géopolitique pourrait leur donner des arguments de négociation. La Chine et la Russie, elles aussi, veulent s’imposer comme des incontournables dans le cercle des partenaires de l’Afrique. Nous ne sommes pas en concurrence particulière avec d’autres parties du monde. Nous avons une vision du développement qui nous est propre et qui, je suppose, est partagée par beaucoup d’Etat africains, réplique, cependant, Giovanni Di Girolamo. Selon les publications de médias européens, toutefois, la concurrence de ces deux grandes puissances trotte dans les têtes des dirigeants des locomotives de l’UE. L’ambassadeur de la délégation de l’UE réitère l’importance pour l’UE de la protection de l’environnement, la soutenabilité de la dette, le respect des droits humains et la démocratie. Le sommet de Bruxelles sera, également, l’occasion pour les pays insulaires de faire entendre leur voix, suivant leurs intérêts spécifiques. Outre les changements climatiques, l’économie bleue et la sécurité maritime seront, également, au menu des discussions. Madagascar, justement, y sera présent avec une participation active de Andry Rajoelina, président de la République. La Grande île compte bien faire valoir ses arguments afin d’avoir le maximum de part du package de 20 milliards d’euros par an, annoncé pour le continent africain.
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