Import-Export - La Douane sous les feux des projecteurs


La Douane vient de participer à la journée internationale de la Douane. L’entité a des projets en perspective mais fait l’objet de dénonciations continues. Le 10 février a été la journée internationale de la Douane. Toamasina a été le centre de la célébration pour la douane malgache. Elle veut accélérer sa transformation numérique en développant une culture des données et un système plus performant. C’est ce qui a été annoncé par la direction générale de la Douane devant un parterre d’invités. Il y eut la présentation des projets de modernisation permettant la transformation numérique voulue. « La transformation passe par la digitalisation de la documentation et la mise en place d’un processus d’archivage, la mise en place d’un datawarehouse et l’opérationnalisation du 100% scanning » a-t-on annoncé. C’était l’opportunité pour inaugurer le centre de surveillance au bureau des douanes de Toamasina dont la mission est de « renforcer les dispositifs de surveillance des zones portuaires et aéroportuaires, et surtout la transparence des visites dans le cadre des contrôles ». Mais cette journée internationale a été une aubaine pour les usagers de service des douanes de dénoncer quelques mécontentements. Les réseaux sociaux sont d’abord les supports utilisés pour véhiculer des messages. Difficile « La douane à Toamasina abrite des voleurs. Il y eut ce conteneur tout entier de médicaments qui a disparu et qui demeure introuvable jusqu’à maintenant. Des marchandises disparaissent au port. Des valises dépouillées, des pièces de véhicules qui manquent » dénonce une page anonyme sur facebook. Celle-ci est allée jusqu’à dire que les taxes douanières dépassent le prix d’achat des véhicules à l’étranger. Après quelques recoupements, la situation réelle en effet, n’est pas loin des dénonciations en ligne. « J’ai fait venir des véhicules il y a quelques temps. Des pièces ont disparu et un véhicule a été livré sans son moteur. Seule- ment, il a été difficile de déceler les voleurs car comment s’assurer que le moteur et les pièces n’ont pas disparu depuis le pays d’importation d’origine. Difficile d’accuser que ce sont les douaniers ou les dockers ou les transitaires qui ont causé ces disparitions » témoigne une source. Une autre affirme le fait que les douaniers sont habiles à l’interprétation des textes et imposent des surplus de taxes et droit de douanes. « Les valeurs ARGUS sont interprétées de mille façons à mon avis. Nous sommes pris de court quand les douanes annoncent les coûts de dédouanement qui sont souvent invraisemblables. Cela mérite une communication précise de grande envergure pour que cela soit clair pour les importateurs et les douaniers et le public. De même que cette opération de mise en vente aux enchères des véhicules non récupérés. Nous sommes contraints de délaisser nos marchandises car nous n’arrivons pas à payer les taxes extra coûteuses » ajoute un opérateur. « Les transitaires ont pour mission de faciliter l’importation des marchandises en s’occupant de toute la paperasserie. Je ne vois pas comment on peut voler des marchandises dans les conteneurs au niveau du port » se défend un transitaire contacté. En tout cas, au vu de ces frustrations, la douane malgache a du pain sur la planche afin d’arriver à un assainissement interne et externe de son service.
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