FMI-Madagascar - La FEC presque dans la poche


Mieux vaut « tare » que jamais. Il a fallu deux années au gouvernement de Christian Ntsay pour se convaincre de la nécessité absolue d’être sous-programme avec le Fonds monétaire international, FMI, pour espérer relancer une économie exsangue. Il est vrai que la lutte contre la propagation du coronavirus a permis d’avoir 330 millions de dollars de la part du FMI, sans la moindre contrainte, une obole offerte au nom des préoccupations humanitaires, au titre de la Facilité de crédit rapide, FCR, mais cette indulgence ne pouvait durer indéfiniment. Aussi, le gouvernement n’a-t-il pas sollicité de rouvrir les discussions avec le FMI. La note des services de celui-ci mentionne cette démarche dès ses premiers paragraphes. Tout est déroulé à distance sous les yeux bienveillants de Charalambos Tsangarides, superviseur en chef du FMI pour le dossier Madagascar. Désormais, le chemin tortueux menant vers l’octroi de 320 millions de dollars de la Facilité élargie de crédit, FEC, a été élagué. Il reste à attendre le feu vert des membres du Conseil d’administration du FMI. Une simple formalité à partir du moment où aucune entorse grave n’a entachée ces pourparlers préliminaires. Réponse En soi, cette approche constructive avec le FMI, constitue une réponse cinglante aux insinuations des têtes brûlées de l’opposition, en l’occurrence les divagations de l’ancien ministre Vonjison Andrianjato. Selon lesquelles le Plan d’émergence de Madagascar, sera financé par des fonds alloués par des organisations nourricières du terrorisme mondial. La missive du FMI a mentionné l’ancrage des actions économiques et financières pour redresser la situation actuelle à travers les axes principaux du PEM. En filigrane, apparaissent les habituels soucis. Comme le retour à l’application de la vérité des prix du carburant pour ne pas alourdir le passif de l’État auprès des pétroliers. 172 milliards de dettes épongées depuis juin 2019 où le gel des ces prix a été imposé. La mise en œuvre du Plan de redressement de la Jirama figure aussi parmi les engagements des gouvernements, cités par les mêmes déductions du FMI. Ce qui risque de remettre les abonnés sur la chaise électrique par des factures onéreuses pour les mois prochains. L’atteinte du point d’équilibre dans les comptes d’exploitation de la Jirama, le seuil de rentabilité, passerait par ce sacrifice sur l’autel de la bonne gouvernance. Et l’amélioration des recettes fiscales, toujours aussi insignifiantes rapportées au Produit intérieur brut, PIB, fait jaser le FMI. Elle devrait être soutenue par des nouvelles orientations en matière de pratiques monétaires pour plus d’efficacité. En somme, un pas a été franchi. Il reste des écueils à traverser pour arriver au nirvana des aides financières promises par la communauté des bailleurs de fonds.
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