Carburant - Le gel des prix remis en question


Stable depuis près de deux ans, le prix du sans plomb et du gasoil s’apprête à subir des retouches. Vérité de prix. « L’État se chargera de déterminer le prix du carburant en fonction du comportement du marché de manière à mitiger les dettes cumulées auprès des opérateurs pétroliers ». Cette décision par rapport au secteur pétrolier fait partie des points de négociation abordés lors des échanges entre les missionnaires du fonds monétaire international et les techniciens de la Banque centrale ainsi que ceux du ministère de l’Éco­nomie et des finances dans le cadre du deuxième programme de la facilité élargie de crédit. À travers ces quelques lignes, les autorités entendent ainsi apporter des modifications sur les paramètres de prix du carburant sans pour autant annoncer une hausse ou une baisse du prix du sans plomb et du gasoil. « Pour le moment, le prix du carburant reste inchangé pour une durée indéterminée. Différents paramètres de calcul doivent être pris en compte, notamment le cours du brut évidemment qui repart un peu à la hausse. Tout ce que l’on peut dire pour le moment c’est que des mesures seront prises sous peu pour d’éventuelles révisions » explique Richard Randriamandrato, ministre de l’Économie et des finances. Immuable Madagas­car a gardé le même prix à la pompe depuis maintenant un peu moins de deux ans. Le 19 juin 2019, après une « entente » avec les pétroliers, l’État a affiché les prix, réduits de 100 ariary par litre pour le supercarburant. 150 ariary pour le gasoil et 500 ariary pour le pétrole, par rapport aux prix fixés depuis décembre 2018. Pourtant malgré la chute du cours du pétrole au niveau mondial lors des périodes de confinement, les prix à la pompe affichaient les mêmes chiffres. De longues explications sur le maintien du prix malgré la chute du prix du baril sur le marché international depuis la pandémie résident surtout dans le fait que les arriérés des pétroliers ne sont pas encore apurés d’où ce maintien du prix à la pompe. Toujours est-il que la baisse du prix est loin de se profiler à l’horizon et que ce sont les consommateurs qui doivent ainsi payer les arriérés suite aux ajustements automatiques des prix que l’État a entrepris depuis des années.
Plus récente Plus ancienne