EITI - « Un tremplin pour aller de l’avant »


Le secrétaire exécutif de l’EITI Daniella Randriafeno se veut optimiste pour la suite de la candidature de Madagascar à la norme EITI malgré sa suspension temporaire. Opportunité. Pour le secrétaire exécutif de l’Initiative pour la trans­parence des industries extractives Madagascar (EITI) Daniella Randriafeno, Madagascar devrait capitaliser sur la suspension temporaire de sa candidature à la norme de l’organisation internationale pour aller de l’avant. L’EITI a mis à l’amende le pays pour un manque de financement constaté au niveau de l’EITI Madagascar depuis juillet 2018. Ce manque d’engagement de l’Etat s’est soldé par le retard de la publication du rapport de progrès annuel 2017 prévu avant décembre 2018. Madagascar doit ainsi faire l’effort pour retourner dans les bonnes grâces de l’EITI. L’enjeu est grave car si la suspension devait se prolonger plus d’un an, le conseil d’administration de l’organisation procèderait à la radiation du pays. Une éventualité qui réduirait à néant les efforts entrepris depuis 2008 quand Madagascar avait décidé d’adhérer à la norme. Jusqu’ici, Madagascar a publié huit rapports de réconciliation EITI couvrant les années fiscales 2009 à 2016. Progrès significatifs Toutefois, la suspension devrait être levée dès la confirmation de la publication du rapport. C’est dans ce sens qu’un atelier de lancement de la réalisation des rapports de réconciliation EITI 2017 et 2018 s’est tenu «en urgence» hier au Mining Business Center Ivato en présence des parties prenantes à savoir entre autres l’État central, les compagnies minières et pétrolières ainsi que les collectivités qui sont les entités déclarantes. Le comité national EITI s’est ensuite réuni pour valider les plans de travail et les canevas de déclaration des données pour la réalisation des rapports. La Banque mondiale a, de son côté, décidé d’appuyer le pays dans l’élaboration de ces documents. Elle va également participer aux frais de fonctionnement de l’EITI Madagascar pour la période allant de février à juin 2019. Les rapports devraient ainsi être publiés dans le courant du premier semestre. Evoquant la continuité, le ministre des Mines et des Ressources Stratégiques Fidiniavo Ravokatra a tenu à confirmer l’engagement de Madagascar à vouloir poursuivre la mise en œuvre des exigences de la norme EITI. Le rapport EITI est un document qui montre notamment comment les revenus issus du secteur extractifs sont utilisés. Rendant publiques des données pertinentes et fiables, le rapport contribue à réduire l’opacité autour du secteur. Les résultats de la validation au mois de juin 2018 ont placé Madagascar parmi les pays ayant réalisé des progrès significatifs. Quinze mesures correctives ont été émises pour être mises en œuvre avant la prochaine validation qui débutera le 29 décembre. Fidiniavo Ravokatra d’exhorter toutes les parties prenantes à se préparer à cette échéance. Tolotra Andrianalizah
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