Secteur avicole - La filière poulet de chair et œufs patauge


Les producteurs de poulet de chair rencontrent des difficultés à cause de la mauvaise presse. Des solutions sont en cours d’élaboration pour cette situation. Peut mieux faire. En quelques années, les mauvaises langues auront eu raison de la filière poulet de chair et œufs à Madagascar. Raison pour laquelle le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, en collaboration avec l’organisme Malagasy Professionnels de l’Elevage (MPE) ont organisé hier, au Centre National de l'Eau, de l'Assainissement et du Génie Rural (CNEARG) Nanisana, un atelier en vue de la promotion de ces filières. La filière avicole de Madagascar a connu une croissance d'environ 10% durant ces dernières années. Cependant, malgré une production en hausse, la consommation, elle, reste sur une situation stagnante. Les raisons de ce blocage s’expliquent surtout par le fait qu’à cause d’une mauvaise communication, la consommation de viande de poulet de chair ainsi que des œufs de production industrielle est considérée comme étant nocive pour la santé. « Certaines voix accusent les producteurs de recourir à des hormones pour décupler leurs rendements. S’en suit alors la méfiance des consommateurs, rendant ainsi les statistiques de consommation de poulet de chair et d’œufs peu rentable. Sans parler du pouvoir d’achat des Malgaches en général », explique Andria­mamanarivo Raberaivelo, président du conseil d’administration de la MPE. Il s’agit alors pour ces organismes, appuyés par le ministère de l’Élevage de véhiculer les résolutions prises lors de l’atelier afin de promouvoir la filière autrement en rassemblant tous les acteurs de la chaîne. Faible Ainsi, que ce soit les éleveurs, les organismes de recherche, les opérateurs en aval comme les charcutiers, les enseignes de grande distribution ou encore les institutions de formations, les acteurs de ce secteur sont tous invités à intégrer cette campagne de promotion. Les statistiques de production des filières poulet de chair et œufs restent approximatives dans la mesure où un bon nombre de producteurs préfèrent encore rester dans l’informel. « Presque, principalement, pour des raisons fiscales, certains producteurs évitent les procédures de formalisation. Ce qui complique encore plus notre tâche de promotion de la filière », soutient le président du conseil d’administration de la MPE. Par ailleurs, la consommation moyenne d'œufs était estimée par la FAO à environ cent quarante cinq œufs par habitant et par an en 2009. En comparaison, un Malgache en consommait une dizaine par an à l’époque. « À présent la consommation des Malgaches a augmenté mais la moyenne de vingtaine d’œufs, consommé par chaque Malgache par an, est bien loin des trois cent œufs annuels par personne au Mexique qui est le premier consommateur mondial de ce produit », déplore Rasoanaivo Jocelin, Directeur d’appui au développement zoogénétique du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage.  
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