Évènement - L’émergence à l’honneur au Salon du transport


Le salon dédié au transport, à la logistique et à la manutention va être l’occasion d’une rencontre entre usagers et opérateurs économiques. Pour la première fois. Tandis que la politique nationale en matière de transport est largement connue à travers la réhabilitation des ponts et chaussées, le secteur privé a pris l’initiative de s’organiser pour réunir produits et besoins à l’occasion du salon du transport, de la logistique et de la manutention à Forello Expo Tanjom­bato. Pour quatre jours à partir d’aujourd’hui, ce salon exposera les offres existantes en matière de transport que ce soit aérien, routier ou maritime. La logistique et la manutention, quant à elles, auront des stands exposant les dernières innovations technologiques répondant aux besoins utilitaires des entreprises et des particuliers. « On peut relever une véritable absence de prise de conscience d’une partie de la filière du transport, de la logistique et de la manutention par rapport aux enjeux édictés par ce vaste secteur. Fort heureusement, les véritables leaders ont répondu à l’appel et seront, de ce fait, partie prenante des efforts colossaux qui sont menés pour mettre Madagascar sur la route de l’émergence. En réponse à cet engagement, un nombre important et de premier plan d’investisseurs internationaux seront également présents », affirme Michel Domenichini Ramiaramanana, organisateur du salon. Répartis en cinquante-cinq stands, les exposants lors de ce salon véhiculeront ensemble une vision « émergentiste » du transport. Toujours par rapport à l’événement économique qu’est ce salon, Michel Domenichini Ramiara­manana évoque « l’existence d’animations et de conférences instructives proposées aux visiteurs et à tous les simples citoyens professionnels ou usagers du secteur du transport, de la manutention et de la logistique ». Difficultés du transport Pour le cas du transport, une libéralisation au profit des transporteurs routiers s’est consolidée depuis la cessation progressive du transport de personnes à travers les voies ferrées. « Les chemins de fer de Madagascar sont pourtant les plus robustes en Afrique. Les lignes ferroviaires constituaient des artères ayant permis aux localités servant de pôles économiques d’être reliées. Non seulement grâce au transport ferroviaire, les mouvements et déplacements des personnes et marchandises étaient facilités, mais le tourisme à travers les wagons a également eu raison d’exister. Maintenant pour le cas du transport aérien, la compagnie nationale risque de connaître le même déclin que le réseau de chemins de fer », affirme un ancien cheminot ayant vécu toutes les années où le CFM ou Chemins de Fer de Madagascar s’est mué en RNCFM ou Réseau National des Chemins de Fer Malagasy avant d’être repris par la société Madarail. Tandis que la réhabilitation de plusieurs routes nationales va donner un souffle au transport routier, des localités dans La province de Fianarantsoa restent enclavées et ne sont reliées que grâce à la ligne ferroviaire Fianarantsoa-Côte Est qui assure encore le transport de voyageurs et de marchandises. À Antananarivo, malgré l’existence de déviations de rivières percées depuis le règne d’Andrianam­poinimerina, le transport fluvial est pratiquement inexistant.
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