Ampasamadinika - Les habitants livrés à eux-mêmes


Risque d’effondrements, d’affaissements de murs et de glissements de terrain, les habitants d’Ampasamadinika vivent dans une peur constante et se sentent délaissés. Les habitants d’Ampasamadinika, dont les maisons menacent de s’écrouler, sont livrés à eux-mêmes. Deux jours après l’effondrement des escaliers qui a provoqué des fissures sur des murs de plusieurs maisons, la menace plane toujours. « Il n’y a eu aucune intervention pour sécuriser les lieux. Jusqu’à présent, aucune action ou travaux n’a été réalisée », se plaignent les personnes touchées par ce risque d’effondrement à Ampasama­dinika, hier. Quatorze maisons sont concernées par cette menace. Quelques ménages ont déjà déménagé du lieu, lundi. Beaucoup continuent à y vivre. Ces derniers vivent dans une peur constante, depuis dimanche soir. Dans la nuit du lundi au mardi, ils ont encore entendu les bruits d’effondrement de la ruelle qui s’est écroulée petit à petit, depuis dimanche vers 21 heures. Moyens limités Un responsable auprès des sapeurs-pompiers, dont la principale mission est de protéger les personnes, les biens et l’environnement, justifie l’absence de ses agents sur les lieux. « Nos moyens sont limités. Puis, les sapeurs pompiers ne sont pas responsables de cet accident. C’est le propriétaire du terrain qui a réalisé des travaux de déblais qui en est le responsable », lance-t-il. Selon des habitants d’Ampa­samadinika, personne ne veut prendre le risque d’effectuer ces travaux. « C’est très dangereux! ». La Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) aurait convoqué le propriétaire du terrain, lundi. Il lui aurait ordonné de prendre des mesures. « Nous lui enverrons, incessamment, une lettre officielle qui l’obligera à construire un mur de soutènement et à réparer les escaliers qui se sont affaissés. En attendant le début de ces travaux, il doit installer des bâches pour sécuriser le lieu », précise Niry Rasamoeli­mihamina, directeur de l’Urba­nisme auprès de la CUA. Ce propriétaire aurait commis une infraction, en réalisant ces travaux. « Il ne dispose ni d’autorisation de déblais, ni d’autorisation de construction de mur de soutènement », affirme ce directeur. La CUA aurait déjà lancé un avertissement à cette personne, pour l’obliger à arrêter ces travaux, au mois de septembre, suite aux plaintes des voisins. Mais le présumé responsable semble avoir ignoré ces instructions. Cette personne pourrait être poursuivie pour mise en danger de la vie d’autrui.
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