Institut Français de Madagascar - « Cris de Paris-Tana » envoûte les coeurs "


Tout un ensemble vocal venu d’ici et de France a émerveillé le public de l’IFM à Analakely lors du concert intitulé Les Cris de Tana, samedi et dimanche derniers. Plaisir partagé. Le concert « Les Cris de Tana » à l’Institut français de Madagascar ou IFM à Analakely, en séance privée samedi soir et ouvert à tout public après-midi (dimanche), a été une merveilleuse expérience aussi bien côté scène que côté public. Des œuvres vocalesprofanes et sacrées de Claudio Monteverdi et Antonio Lotti, deux des plus grands compositeurs du 17e siècle, ont été interprétées, d’une façon sensationnelle, par tout un ensemble vocal dirigé par Geoffroy Jourdain. Le prestigieux ensemble de musique vocale «Les Cris de Paris» entame le concert avec les voix touchantes, enveloppantes, et envoûtantes des cinq chanteurs accompagnées de harpe et de viole de gambe des deux musiciens. La projection de la traduction en français des paroles en italien de chaque morceau aide mieux le public, venu nombreux, à comprendre la profondeur des œuvres marquées par l’intelligibilité du texte, la conjonction entre le son, le sens, et la volonté permanente de transcrire les passions. La deuxième partie devient plus intense avec l’arrivée des chanteurs malgaches issus des ensembles vocaux Laka Ensemble, Analamanga Choralia, et Madagascar Mozarteum qui viennent s’ajouter sur scène. L’appréciation de l’assistance se traduit par un tonnerre d’applaudissement. Et la touche émotionnelle totale a été la participation des enfants de Chœur et Orchestre d’Andohatapenaka, à quelques minutes de la fin. Résidence artistique Le public s’est visiblement réjoui intensément de la splendeur de la musique baroque. « Moi, à un moment, j’ai oublié de lire la traduction. On n’a pas forcément besoin de comprendre les mots quand on est touché par la voix. C’était riche en émotions. Ce qui était extraordinaire, c’était que ce concert a permis aux chanteurs lyriques malgaches d’avoir une certaine expérience enrichissante avec cet ensemble de musique vocale de haut niveau », constate Hadassa, une artiste présente dans le public lors de la séance privée du samedi soir. Ce concert a été l’un des fruits du travail de la résidence artistique de Cris de Paris pendant leur séjour de dix jours dans la capitale. Ils ont créé sur place une synergie avec les groupes locaux pour faire découvrir, créer, et échanger autour de la musique vocale baroque. « Les Cris de Paris nous ont appris des techniques comme la respiration, la façon de gérer le trac sur scène, par exemple. Être parmi eux pendant ce concert m’incite à accéder au niveau supérieur. C’était notre première grande scène, un moment qui va marquer ma vie», confie Mahefa Andriamanantsoa, membre du Chœur et Orchestre d’Andoha­tampenaka. « C’était très enrichissant pour tout le monde, surtout pour les enfants. La coopération s’est développée au niveau artistique, sur le style de chaque ensemble vocal, et surtout sur le plan humain », définit Antsanirina Rakotoarimino dit Rahf, le dirigeant du Chœur et Orchestre d’Andoha­tapenaka. « Nous avons pu découvrir le valiha et le beko qui se combinent bien avec ce que l’on fait. Le public, aussi, était très attentif, très à l’écoute pendant les concerts. Et surtout, les échanges avec les enfants qui accordent une attention particulière à la harpe, mon instrument», raconte Bérengère Sardin des Cris de Paris. « Nous sommes contents du résultat étant donné que la participation du Fonds de dotations HY, et du Groupe Filatex dans ce projet visait à hisser les niveaux des artistes locaux pour qu’ils s’épanouissent plus tard par le biais d’un volet formation avec des artistes d’envergure internationale», résume Romy Voos Andrianarisoa, directeur des relations publiques et mécénat du Groupe Filatex. Les «Cris de Paris» ont fait de baux échos dans la capitale pendant leur séjour du 3 au 13 octobre à Madagascar.
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