Aéroport d'Ivato - Une météo hostile dérange l’atterissage


Configuré pour l’atterrissage, un Airbus A300 a interrompu son approche finale. Un épais brouillard matinal a enveloppé la piste, empêchant l’avion-cargo de se poser en toute sécurité. Les conditions météorologiques ont chamboulé le plan de vol d’un gros porteur à l’aéroport international d’Ivato. Jeudi, aux petites heures un Airbus A300 cargo a dû interrompre son approche finale pour remettre les gaz. Alors que les équipes au sol s’apprêtaient à l’accueillir, le pilote aux commandes a tiré sur le manche pour cabrer son appareil et reprendre de l’altitude, faute de visibilité. Enveloppée dans un épais brouillard matinal, la piste était difficile à percevoir. Après la tentative, l’avioncargo a dû se poser à plus d’un millier de kilomètres de là, à l’aéroport international de Sir Seewoosagur Ramgoolam à Maurice, après environ une heure et demie de vol, où la piste était dégagée. Outre celui d’Ivato, aucun autre aéroport national n’avait une piste suffisamment longue pour accueillir le mastodonte volant pour manœuvre de dégagement. L’Airbus A300 était attendu à Ivato vers 4 heures. Il transportait plusieurs tonnes de fret à décharger à Madagascar, pour ensuite repartir avec des cargaisons destinées à l’exportation. Les conditions météos étaient favorables lorsque l’avion a quitté le ciel européen une dizaine d’heures plus tôt. Elles se sont néanmoins détériorées aux petites heures. Un peu avant l’heure d’arrivée prévue, alors que l’appareil entamait sa descente sur Tana, la situation ne s’était pas améliorée, obligeant l’équipage à entrer en circuit d’attente, à l’altitude indiquée par la tour de contrôle. Circuit d’attente Ayant embarqué suffisamment de carburant dans ses réservoirs, l’Airbus A 300 a fait des boucles pendant un peu plus de deux heures. Vers 7 heures du matin, lorsque la visibilité semblait s’améliorer, les pilotes ont été autorisés à effectuer leur approche finale. L’appareil a été configuré pour l’atterrissage mais après appréciation de la situation au ras du sol, l’équipage a décidé de l’annuler, écartant ainsi tout risque d’accident. Après s’être posé à l’aéroport de Plaisance, où le personnel navigant s’est reposé en application des règlementations liées à la sécurité aérienne, le gros porteur a fait cap sur Madagascar le lendemain, pour toucher le tarmac de l’aéroport international d’Ivato aux alentours de 4 heures du matin dans des conditions propices. Cette fois-ci, les Dieux de la météo étaient du côté de l’équipage qui a repris le ciel sans anicroche après les opérations au sol.
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