Impacts de la crise sanitaire - Relance économique annoncée pour 2021


Le dernier conseil des ministres a touché mot sur les impacts de la pandémie sur le secteur économique. La relance du secteur post-Covid-19 a été définie. L’État table sur un taux de croissance de 4,1% en 2021. Le communiqué du conseil des ministres du 12 août dernier rapporte que le ministère de l’Économie et des finances est à pied d’œuvre sur le budget initial 2021. «… L’année prochaine sera consacrée à une relance de l’économie après les dégâts laissés par la Covid-19… » rapporte-t-on. Au début de la crise au mois d’avril, la prévision de la croissance économique é été révisée à 1, 5% si la prévision initiale a été de 5, 2% pour cette année. Le dernier conseil des ministres avance un chiffre encore plus en deça avec 0, 8% de taux de croissance pour cette année 2020. Impasse « Les recettes fiscales ont diminué de 439 milliards ariary avec un taux de pression fiscale de 8, 9% et un déficit budgétaire de 6, 3% » détaille le communiqué. Pour remonter la pente, l’État table sur des dépenses d’investissement à 22, 6% du PIB en continuant la mise en place d’infrastructures, entamée dans diverses régions de l’île depuis l’année dernière. Ceci afin de créer également plus d’emplois. Dans le secteur réel de l’économie, l’agriculture, l’élevage et la pêche, la confection, la construction, les infrastructures touristiques et les industries minières devraient tirer la relance économique après Covid. Les industries alimentaires qui constituent seulement 2% du PIB devraient également être sur la course, vu la demande locale et mondiale après Covid. « L’économie se trouvait sur une trajectoire ascendante avant la pandémie » explique la banque mondiale sur son site. « La dynamique s’était accélérée depuis cinq ans pour atteindre en 2019 un taux de croissance estimé à un niveau inédit depuis dix ans » détaille encore la banque mondiale. Le taux en effet a atteint un taux de 5, 2% en 2019 pour finir malheureusement à 0, 8% donc en 2020. La fermeture des frontières a réduit presque à néant les recettes fournies par le secteur Tourisme, qui contribue normalement au PIB à hauteur de 13%. Le secteur Mines a le plus souffert. Selon le dernier bilan semestriel de la Douane, l’exportation de nickel et de cobalt, constituant 32% des recettes d’exportation du pays, enregistre cette année une variation de moins 44% par rapport à la même période en 2019. Les autres produits miniers sont marqués par moins 58%. Sur un point d’analyse micro-économique, l’EDBM a sorti qu’« une entreprise sur deux déclare que la crise a un impact très négatif sur leurs activités et 91% des entreprises prévoient une baisse du chiffre d’affaires sur l’exercice 2020 ». Bien que l’Économie malgache ait quelque peu résisté à la crise avec des recettes d’exportation satisfaisantes durant les sept premiers mois de cette année, le taux de croissance revient ainsi presque nul cette année. L’effondrement des recettes fiscales et les dépenses liées à la crise sanitaire, pèse sur le déficit budgétaire.
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