Gouvernance - Les natifs de Toamasina questionnent


Qu’avons nous fait pour mériter un tel traitement ? ». C’est la question fondamentale que se posent quelques natifs de Toamasina dont Joséphin Rasamivelona Andriandrainarivo, artiste de son état face à la série de limogeages qui a frappé les cadres betsimisaraka. Coïncidence fortuite ou acte délibéré, les faits sont là. Trois ministres, deux secrétaires d’État, un directeur de cabinet, un directeur général sont passés à la trappe depuis 2014. Comme par hasard, ce sont tous des enfants de Toamasina. « On a du mal à comprendre. Sommes-nous incompétents ? » s’interroge Rasamivelona Andriandrai­narivo. Il est d’autant plus sidéré que Toamasina a tout de même voté pour l’avènement du Président au pouvoir et que la province compte beaucoup de jeunes techniciens qui n’attendent qu’a être sollicités pour apporter leur contribution dans le développement du pays à l’image de Irmah Nahari­mamy, la nouvelle ministre de la Population. Ils ne demandent qu’un traitement égalitaire à l’instar des autres régions de Madagascar. D’ailleurs, Toamasina est la première ville économique du pays et compte plusieurs sociétés et entreprises d’État dans lesquelles ces jeunes peuvent faire leurs preuves. « Le fait est qu’actuellement la majorité de ces sociétés et entreprises sont dirigées par des cadres originaires d’autres Faritany » selon le constat de Rasamivelona Andriandrai­narivo. Une anomalie qu’il compte bien voir rectifier par l’État à l’avenir étant donné qu’elle cause une grosse frustration au niveau des jeunes de Toamasina. Et on sait très bien jusqu’où ce sentiment d’injustice peut mener si les autorités ne prennent pas en compte ces remarques. « Nous espérons que les responsables prendront les mesures adéquates pour éviter que les choses ne se gâtent », conclut Rasamivelona Andriandrainarivo.
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