Kidnapping de la Communauté Indienne : Aok’izay


La violence criminelle s’abat en continu sur l’élite de la communauté indienne. Lundi, elle a pris pour cible Moustafa Hiridjee, un homme de talent et de principes. Madagascar est l’un des pays les plus pauvres au monde et ne peut pas se permettre de laisser perdurer de tels actes qui pourraient le priver de la capacité de tels hommes de valeur à entre­prendre et à produire des richesses. Et ce, sans compter le danger énorme que représentent ces sommes fara­mineuses issues des rançons pour nos citoyens. Ces sommes enracinent inexorablement et en profondeur les réseaux criminels. Au regard de ce qui précède, je pense que nous sommes légitime­ment autorisés à revendiquer des actions plus nettes de la part de l’autorité publique. Sur le plan pratique, nous pensons qu’il est important que les autorités judi­ciaires et en parti­culier le Parquet d’Antananarivo accentuent leur coopération avec leurs collègues du Parquet de Paris pour que les puis­sants moyens humains et techniques dont ils disposent puissent se déployer officiellement mais surtout ouvertement sur le territoire. Il me semble aussi que nous sommes en situation de demander que le Ministère de l’Intérieur réunisse les chefs de Dis­trict dont dépendent les chefs Fokontany – en particulier les 192 Chefs Fokontany d’Antananarivo. L’objectif est de faire en sorte que lesdits chefs de District déploient les mots et sans doute les moyens qu’il faut pour que les chefs Fokontany se mobilisent. Le but étant de générer des informa­tions, signalements et autres dénon­cia­tions et de les remonter vers les autorités de poursuite et policières. En un mot, il faut mobiliser le Fokonolona contre cette violence. Enfin et pour en finir, ce qui se passe en ce moment vis à vis de cette communauté doit nous amener à réfléchir quant à la racine réelle de ces violences. Selon moi, elle se trouve dans le déni d’un droit fondamental qui est le droit à la nationalité malgache. C’est-à-dire à la reconnaissance pleine et entière que cette île est aussi leur Tanindra­zana. Sans cette reconnaissance, leur appartenance en demi-teinte actuelle est la source de cette violence à leur égard. par Harotsilavo Rakotoson
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