HCJ-HCC-CZNI-HCDDED - Les sénateurs aux urnes


Le Sénat procèdera ce jour et demain à l'élection de ses représentants au sein des institutions. La majorité Bleue devrait dicter sa loi. La loi du plus fort. Une expression qui pourrait être la règle au Sénat durant ces deux prochains jours. Attendu par une large majorité de l'opinion, la Chambre haute procèdera, ce jour et demain, à l'élection de ses représentants au sein de la Haute cour de justice (HCJ), la Haute cour constitutionnelle (HCC), la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le Haut conseil pour la défense de la démocratie et de l'État de droit. « (…) le vote sera à bulletin secret. Nous allons faire en sorte qu'il soit le plus transparent possible », a déclaré Honoré Rakotomanana, président du Sénat, lors d'un bref entretien téléphonique, hier. Si quelques chiffres sont avancés sur le nombre des prétendants à être élu par la Chambre haute pour siéger au sein des autres institutions prévues par la Constitution, comme « huit », pour la HCJ, ou « trente », pour la HCC, les noms des candidats restent difficiles d'accès. Les membres du bureau permanent du Sénat contactés, de crainte d'imprécision, avancent-ils, se sont gardés de donner des noms. Outre les journalistes, des sénateurs semblent aussi ne pas être au fait de l'identité des candidats qu'ils devront élire à partir de ce jour. « Jusqu'ici, on ne nous a rien communiqué à ce sujet. Les candidats ne seront certainement connus qu'une ou deux heures avant le vote », affirme un élu contacté. Il est probable que ce dernier ne souhaite pas non plus s'impliquer dans le processus, indiquant que la partie est déjà jouée. « Il n'y aura pas de surprise, ceux qui seront élus seront les choix de la majorité. Les autres n'auront rien à dire », ajoute la source, pour expliquer un certain désintérêt. Largement majoritaire au sein de la Chambre haute, et éventuellement appuyé par les sénateurs désignés par le président de la République, le « Hery vaovao ho an'i Madagasikara » (HVM), pourrait dicter les règles du jeu durant ces scrutins. Scénario Un scénario similaire s'était déjà joué lors de l'élection des membres de ceux qui siègeront au perchoir de l'institution d'Anosy. La composition du bureau permanent du Sénat a été décidée lors d'une réunion du parti HVM, à son siège à Antanimena, la veille des votes. Par simple coïncidence ou pour un remake d'une scène déjà jouée, les sénateurs Bleus et les ténors de la formation politique ont tenu un caucus, en début de soirée hier à Antanimena, Juste la veille d'une nouvelle élection au Sénat. Cette institution devra élire deux sénateurs titulaires et deux suppléants pour siéger au sein de la HCJ, deux personnalités pour être membre de la HCC, une autre pour intégrer le HCDDED et un représentant au sein de la CENI. La Haute cour de justice devra statuer sur les plaintes contre le Chef de l'État, notamment. La HCC quant à elle définit le droit sur les questions relatives à la Constitution, et la CENI se charge des élections. Bien qu'officiellement les calculs d'ordre politiques soient écartés de la désignation ou de l'élection de ceux qui siègeront au sein des institutions, le profil des personnalités à élire ou à désigner est, néanmoins, soigneusement scruté. Pour éviter que les personnes élues ou désignées à siéger au sein des institutions prévues par la loi fondamentale aient une quelconque pression de redevabilité vis-à-vis de leur désignateur ou leurs électeurs, la HCC a déjà publié un arrêté sur le sujet, indiquant que la désignation ou l'élection « n'implique aucune redevabilité, ni subordination, vis-à-vis de l'entité source ». Garry Fabrice Ranaivoson
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