Santé publique - Des milliers de cas de paludisme notifiés


Le paludisme fait des ravages dans quelques districts. Le nombre de cas notifiés par semaine dépasse les six cents à Betroka. Un enfant succombe au paludisme sur le chemin de l’hôpital à Betroka, jeudi. « Selon son père, il a été soigné par un membre de sa famille qui est un charlatan. On ne l’a amené à l’hôpital que lorsque la maladie a commencé à s’aggraver. Le test de diagnostic rapide du paludisme se révélait positif », informe une source dans ce district. Cet enfant aurait déjà été hospitalisé pour la même maladie il y a quelque temps. « Guéri, il est rentré chez lui, mais les symptômes de la maladie réapparaissent, quelques jours après. Un moustique l’a, probablement, piqué une deuxième fois », enchaîne la source. La mère, interviewée par un candidat à la députation dans ce district de Betroka, raconte, pourtant, que son enfant n’a pas été guéri par les médicaments contre le paludisme. Le personnel des formations sanitaires à Betroka est, actuellement, débordé. En six semaines, une forte hausse des cas traités dans les formations sanitaires, est constatée dans cette zone. Les enfants sont les plus affectés. Selon une source auprès du ministère de la Santé publique à Betroka, plus de six cents cas par semaine sont répertoriés. Le nombre de cas a atteint les huit cent quatre vingt, entre le 15 et le 21 avril. La semaine d’après, ce chiffre a augmenté à neuf cent cinquante. Et entre le 29 avril et le 5 mai, six cent quatre vingt cas ont été reçus dans les centres de santé. En moins d’un mois, donc, plus de deux mille cas ont été traités. Les décès dans les formations sanitaires seraient rares. Dans les communautés, des enfants en meurent, mais ils ne sont pas recensés, selon des sources locales. Inquiétant Le paludisme est en recrudescence dans quatre zones dont Betroka, Ihosy, Sakaraha et Amparafaravola, selon le rapport de la Coordination du Programme de lutte contre le paludisme (PNLP) auprès du ministère de la Santé publique. Cette recrudescence de la maladie inquiète, car en ce moment, on est en période de basse transmission du paludisme. En plus, plusieurs millions de moustiquaires à imprégnation durable (MID) qui devraient protéger contre cette maladie, ont déjà été distribués au mois d’octobre. Le Dr Mauricette Andria­mananjara, coordinatrice du PNLP, souligne que le changement climatique peut expliquer ce phénomène. Car actuellement, la température augmente, et le temps chaud est toujours favorable à la multiplication des vecteurs du paludisme. D’autres questions se posent. « Les parasites sont-ils devenus résistants aux insecticides ? », « Les moustiquaires sont-ils utilisés à bon escient ?». Car dans la brousse, des villageois ne dorment pas dedans. Des activités de riposte ont déjà été menées dans ces zones, à savoir la campagne d’aspersion intra-domiciliaire. D’autres activités à plus grande échelle devraient être organisées, car les nouveaux cas ne cessent d’apparaitre.  
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