Recrutement du nouveau DG du BIANCO - Une pléthore de candidats en lice


L’échéance du dépôt de candidature pour le recrutement du directeur général du Bianco a été close hier. Le CSI a reçu une vingtaine de dossiers.  Engouement. Les membres du comité ad hoc pour le recrutement du directeur géneral du bureu indépendant anticorruption auront du pain sur la planche. Contrairement au calme qu’on a pu constater durant les premières semaines qui ont suivi l’ouverture de la candidature, les dépôts de dossiers se sont enchaînés durant les derniers jours. Clos hier à 17 heures, le nombre exact de dossiers reçus n’a pas été communiqué. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) le publiera ce jour dans son site web. Toutefois, il est annoncé une pléthore de candidats. « Nous avons reçu plusieurs dossiers. La semaine dernière, il y en avait déjà une bonne vingtaine », indique une source informée. Un long processus attend ainsi les neuf membres du comité ad hoc. Sous la houlette de Sahondra Rabe­narivo, présidente de la CSI, le nom du successeur de Jean Louis Andriamifidy est attendu avant le 23 juin. « Le comité se réunira cette semaine pour entamer le processus de dépouillement des dossiers. Viendra ensuite la sélection des candidats ayant les dossiers complets et disposant des qualifications requises. À partir de cela, nous allons procéder aux entretiens individuels », explique la directrice de la Communication et des relations extérieures du CSI. Directive Au vu du profil requis, le comité de recrutement aura ainsi la responsabilité de trouver l’homme ou la femme qu’il faut à la bonne place. Les membres choisiront trois noms à proposer au président de la Répu­blique. Un défi de taille d’autant que trouver un diplômé du troisième cycle avec quinze années d’expérience n’est pas donné à tout le monde. À cela s’ajoute l’enquête de moralité qui a nécessité trois relances de candidature lors du processus de recrutement des magistrats au Pôle anti-corruption (PAC). Bien que nommé par le Président de la République, le directeur général du Bianco dispose d’une indépendance certaine. Il lui appartient de poursuivre la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) qui vise à atteindre 50 points sur 100 sur l’indice de perception de la corruption à l’horizon de 2025. Un défi aisé d’autant que, le Président de la République a annoncé son engagement ferme à lutter contre la corruption dès les premiers conseils des ministres. Ainsi, une directive a été donnée à tous les départements ministériels de prendre les dispositions dans ce sens. Le Bianco attend ainsi son quatrième directeur général après quinze ans d’existence. Il est souvent reproché à cette structure de lutte contre la corruption l’opacité de l’issue des enquêtes menées. Avec la mise en place et l’opérationnalité des PAC, les dossiers brûlants commencent à être traités. Une efficacité accrue est certaine avec la volonté politique des autorités à sortir les décrets d’application corollaire à la loi anticorruption ainsi qu’à l’adoption par voie d’ordonnance de celle sur le recouvrement des avoirs illicites  
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