Loi sur le développement de l’industrie - Le décret d’application en attente


La Loi sur le développement de l’industrie sera modifiée pour cadrer avec la politique générale de l’Etat. Le décret d’application attendra.   Les industriels devront encore s’armer de patience avant que la loi qu’ils avaient tant attendue soit appliquée. La ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Arti­sanat Lantosoa Rakotomalala a indiqué hier que des ajustements seraient apportés à la Loi sur le développement de l’industrie de Madagascar (LDMI) pour que celle-ci cadre avec la politique générale de l’État et, par extension, avec l’Initiative pour l’émergence de Madagascar. «Il faut bien planifier, apporter les modifications adéquates avant de penser à mettre en avant le décret d’application, a souligné la ministre. De cette façon il n’y aura pas de risque d’un travail à refaire. La précipitation n’est pas de mise quand il s’agit d’une loi de cette envergure». La précipitation dont parle Lanto­soa Rakotomalala est évidem­ment relative car la loi a été adoptée au Parlement fin 2017. Les ténors de la timide industrie malgache avaient alors jubilé en espérant enfin un réel décollage industriel du pays. Ils ont vite déchanté avec un décret d’application qui se faisait attendre. Dialogue public-privé Le président de l’Alliance pour l’industrialisation de Madagascar Rivo Rakoton­drasanjy se veut prudent quant aux modifications qui seraient apportées à la LDIM. «Nous n’avons pas encore de projection par rapport aux points sur lesquels il faudrait apporter des modifications dans la LDIM. Ainsi, il vaudrait mieux attendre et voir les consensus possibles sur ces modifications avant de se prononcer sur leurs impacts réels», a-t-il lancé. Il a toutefois tenu à souligner que l’accompagnement de l’administration, depuis le temps que le public et le privé se sont concertés sur la promotion de l’industrie, est toujours allé dans le sens positif de cette promotion. «Le consensus qu’on a eu à travers tous les dialogues public-privé effectués se résume en cette LDIM», a tenu à souligner Rivo Rakotondrasanjy qui s’attend à ce que le secteur privé soit consulté. Lantosoa Rakotomalala s’est exprimée en marge de l’atelier de validation du programme pays pour le développement industriel inclusif et durable à Mada­gascar, de l’Organi­sation des nations unies pour le développement de l’industrie (ONUDI). Pour la ministre, il s’agit d’une occasion pour établir un état des lieux des moyens à la disposition de l’État et des financements encore à trouver pour atteindre l’objectif de «l’émergence industrielle». «Nous nous donnons un délai de cinq ans pour mettre les MPME sur les rails. Concrètement, nous avons besoin d’un budget de près de trente cinq millions de dollars pour réaliser cette politique de promotion des MPME. On entrevoit déjà la provenance des 40% de ce besoin en financement», a souligné Lantosoa Rakotomalala qui estime que le programme pays de l’ONUDI sera une force d’argumentation auprès des bailleurs de fonds.  
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