By Pass - Neuf morts dans une collision


En revenant d’un enterrement, un Mercedes Sprinter a torpillé à toute vitesse un camion semi-remorque. Le chauffeur était en état d’ébriété selon la gendarmerie. Hécatombe au By Pass. Le bilan s’alourdit après une violente collision survenue dans la soirée d’avant-hier aux alentours de 19h45. D’après les informations communiquées par la gendarmerie nationale, neuf occupants du véhicule de transport en commun impliqué dans cet accident dramatique ont été tués sur le coup. Parmi eux figurent des enfants. Cinq autres personnes ont été évacuées à l’hôpital. Le pronostic vital est engagé pour certains de ces rescapés, placés en observation médicale. Ce drame s’est produit sur une ligne droite du By Pass, au point kilométrique 11+40. Le Mercedes Sprinter, à bord duquel se trouvaient les personnes décédées, roulait à tombeau ouvert lorsqu’il a percuté à grande vitesse un camion semi-remorque. D’après les éléments du constat communiqués par la gendarmerie nationale, le chauffeur du minibus était en état d’ébriété. Ne contrôlant plus parfaitement son véhicule, il a commis l’irréparable en roulant à une grande vitesse mêlée de conduite dangereuse, sans que les personnes à bord ne puissent l’en empêcher. Dispute En empruntant le By Pass, le Mercedes Sprinter est entré en plein dans la remorque. Les victimes de cette collision dramatique habitaient à Ambohipotsy Haute Ville. « Après la levée du corps en début de matinée, nous avions fait route sur Beravina Ambohi­mangakely où s’étaient déroulées des funérailles », lance une adolescente miraculée. Cette dernière est indemne. « Le caveau est un peu en retrait du dernier point accessible en voiture. Pendant que nous assistions à l’enterrement, les deux hommes qui conduisaient le minibus avaient bu de l’alcool artisanal qu’ils avaient acheté au village où ils nous avaient laissés », poursuit la rescapée. En enchaînant, elle indique que les deux buveurs s’étaient disputés le volant au retour. Les passagers les avaient rappelés à l’ordre mais ils n’avaient voulu rien entendre. «Avant le choc, nous leur avons signalé qu’il y avait un camion devant mais ils nous ont répondu avec arrogance qu’ils connaissent leur travail et que nous n’avons pas d’ordre à leur donner », déplore la jeune fille. Celui qui conduisait lorsque le pire s’est produit a survécu. Il se trouve néanmoins dans un état critique. La gendarmerie explique qu’il a été admis à l’hôpital d’Ambohimangakely et que la gendarmerie le surveille. Le Mercedes Sprinter est réduit en amas de ferrailles inextricables.
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