marché du travail - Vers la considération du handicap


Nombreuses sont les personnes en situation de handicap (PSH) qui ne peuvent pas accéder au marché du travail à cause de leur état, à Madagascar. Des études ont  été effectuées dans les régions Analamanga et Vakinan­karatra dans le cadre du projet « Mihary » initié par le Centre national de la formation professionnelle des personnes en situation de handicap (CNFPPSH) en partenariat avec le ministère de l'Enseignement technique et de la formation professionnelle et la Christoffel Blidenmission (CBM). Ce projet vise à les orienter à travers des formations. Le résultat de ces études a été présenté, hier, au siège du centre à Ampan­drianomby. Mille PSH issues des deux régions bénéficieront des formations (artisanat, NTIC) afin de pouvoir se qualifier dans le marché du travail. « Les PSH ne peuvent accéder au marché du travail. Soit elles  ne possèdent pas de connaissances sur le travail qu'elles font, soit les demandes ne sont pas compatibles avec les offres, soit il y a une discrimination dans le milieu du travail », explique Anita Andrianjafy, responsable du projet CBM à Madagascar.  Les entreprises, pour la plupart, font passer l'intérêt économique avant le côté social. Les entreprises craignent que les PSH ne soient pas capables de travailler correctement. Les ressources matérielles comme les toilettes spécialisées et les rampes font défaut dans les entreprises.  Des recommandations ont été avancées lors de la présentation du projet. À court terme, des actions de sensibilisation suivies de plaidoyer et de dialogue social entre les entreprises et les personnes en situation de handicap s'opèreront. À long terme, le code du travail doit être révisé pour être conforme à la convention internationale à travers la Politique nationale de l'Emploi et de la formation professionnelle (PNEFP). Des filières comme le développement personnel, la créativité, l'installation sanitaire doivent s'ajouter dans les programmes d'éducation de ce genre de centre. Le projet vise à établir une statistique des nombres exacts des personnes en situation d'handicap. La CBM financera le projet à hauteur de 155 000 euros pour trois années successives. Les personnes en situation de handicap à Analamanga prévoient de lancer des épiceries et des taxiphones tandis que ceux du Vakina­nkaratra optent pour l'élevage de volailles. Mamisoa Antonia
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