TRANSPORT - La route nationale 4 bientôt inutilisable


À Mahajanga, comme dans d’autres villes du pays, les constats sont les mêmes: les routes nationales sont dans un piteux état. La RN4 ne mérite plus son nom. La RN 4 à l’agonie. Bientôt, la liaison entre Mahajanga et d’autres régions sera totalement coupée, si les responsables ne prennent pas des décisions rapides. Le fameux tronçon au croisement de Bevilany, situé dans la circonscription de Betsiboka, illustrée par des successions de trous et de grande excavation dangereuses, est complètement submergé en raison du temps pluvieux de ces derniers jours. Vendredi matin, des voitures particulières et des taxis-brousse ont été bloqués de 3 heures du matin à 7h30. « Une voiture était tombée en panne, au milieu de la chaussée inondée, jeudi soir. Tout le monde a dû patienter pendant plusieurs heures avant de pouvoir passer. Le premier taxi-brousse est arrivé vers 7h30, alors qu’il a quitté la gare routière nationale Maki à Andohatapenaka, vers 15 heures. Les chauffeurs ne craignent pas de passer sur d’autres portions de route ponctuées par des points noirs. Les conducteurs redoutent surtout ce tronçon de Bevilany. La météo prévoit pourtant, encore plus de précipitations la semaine prochaine », explique le coordonnateur de l’Agence des transports terrestres, Toky Rahaingo. Sécurité Pour pouvoir dépanner le véhicule, et le tirer hors de l’eau, il a fallu utiliser des cordes. Aujourd’hui, il faut compter plus de dix heures de temps pour relier Antananarivo à Mahajanga. Les derniers taxi-brousse de jeudi venant de la capitale ont été bloqués pendant quatre heures et demie. Ils ont dû patienter dans la nuit pour attendre que l’eau se retire. Mais en dehors du dérangement causé par l’état de la route, les usagers craignent aussi pour leur sécurité. Inquiétude, stress, crainte, angoisse, colère ainsi qu’irritation et tant d’autres sentiments sont insuffisants pour décrire l’état d’âme des passagers et surtout des chauffeurs de taxis-brousse et autres conducteurs qui circulent sur la RN 4, ces derniers jours. « L’état dégradant de la voie endommage nos véhicules, surtout les pneus et les amortisseurs. Pour certains véhicules, les calculateurs se détériorent quand ils sont mouillés. Des chauffeurs enlèvent ces pièces ou les enveloppent de plastique. Les préjudices sont énormes face aux dégâts. Il faut que les autorités réhabilitent cette route », confie un automobiliste.  
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