PRÉSIDENTIELLE - La pré-campagne bat son plein


L’année électorale démarre sur les chapeaux de roues avec les candidats pressentis à l’élection présidentielle et leurs partisans qui commencent à investir le terrain. Un coup d’envoi à une pré-campagne qui ne dit pas son nom. Top départ.Fini le tour de chauffe et place à la course à la magistrature suprême. Comme prévu, cette année 2023 sonne l’ouverture des hostilités politiques avec comme finalité l’élection présidentielle. L’ambiance qui règne depuis quelques jours indique que les états-majors politiques entrent de plain-pied dans la pré-campagne. Ayant récemment déclaré sa candidature à l’élection présidentielle, Auguste Paraina, ancien ambassadeur, sillonne les collectivités dans le Sud-Est du pays depuis quelques temps. Il multiplie les réunions politiques pour présenter le parti “Tsara Tahafina”, qu’il a récemment créé. Des rendez-vous marqués par l’officialisation de son ambition présidentielle, le 6 janvier. Ayant déjà laissé entendre son intention de concourir à la course à la magistrature suprême, Marc Ravaloma­nana, ancien président de la République, est très actif depuis le début de l’année. La candidature du président national du “Tiako i Madagasikara” (TIM), n’attend plus qu’une confirmation officielle. Il ne cache plus son objectif de revenir au pouvoir, pourtant. Un but affirmé dès le 2 janvier, lors de la présentation des vœux de sa formation politique, à son domicile, à Faravohitra. Une volonté martelé à chacune des sorties médiatiques qu’il a multiplié depuis et des tournées à Antsiranana et actuellement à Toliara, pour présider les congrès régionaux de son parti. L’arrivée de l’ancien chef d’Etat dans la capitale de la région Atsimo Andrefana a justement quelque peu marqué les esprits. Une ambiance qui indique que le patron du TIM est pleinement engagé dans une pré-campagne. Les tournées de redynamisation de leur militant ou les congrès régionaux justement, sont les motifs privilégiés par les différentes entités politiques qui, sauf rétropédalage, aligneront des porte-étendards à la course à la magistrature suprême pour maquiller la pré-campagne. Parmi les formations politiques qui privilégient la formule de la redynamisation de sa base politique, il y a le “Hery vaovao ho an’i Mada­gasi­kara” (HVM). Le premier rendez-vous politique de l’année des Bleus est prévu à Antsirabe, durant la deuxième partie de ce mois de janvier. Le retour au pays annoncé de Hery Rajaonari­mampianina, ancien président de la République, devrait donner un coup de fouet aux offensives politiques des Bleus. En tout cas, bien qu’ils entretiennent le suspense sur la date de ce retour, une certaine euphorie se ressent chez les cadres de ce parti. Mots d’ordre Selon la loi organique sur l’élection présidentielle, en effet, parmi les pièces à fournir lors de la déclaration officielle de candidature, figure “un certificat de résidence attestant de la présence du candidat sur le territoire de la République de Madagascar depuis au moins six mois avant le jour de la date limite fixée pour le dépôt des candidatures”. Un impératif auquel le patron du HVM, absent du pays depuis 2019, compte probablement se conformer en vue d’une candidature à la présidentielle. Dans la liste des candidats pressentis, il y a aussi Hajo Andrianainarivelo, ancien ministre. Ayant multiplié les tournées politiques durant la deuxième partie de l’année dernière, le numéro un du parti “Mala­gasy miara-miainga” (MMM), est relativement discret en ce début d’année. Il est probable qu’il reprenne la route incessamment. Pareillement pour le député Siteny Randrianasoloniaiko, autre aspirant à la présidentielle. Pour l’heure, celui qui préside aussi la Confédération africaine de Judo est en voyage à l’extérieur. Le député Randrianasolo­niaiko devrait démarrer sa tournée nationale baptisée “MIHAVA tour”, dès son retour au pays. Une formule “pour écouter”, la population selon les explications officielles, mais également, pour assurer une présence sur terrain du parlementaire avant le coup d’envoi officiel de la course à la magistrature suprême. Andry Rajoelina, président de la République, n’est pas en reste. Sauf énorme revirement, il n’y a pas de doute sur la candidature de Andry Rajoe­lina pour briguer un second mandat. Après une année 2022 sur les chapeaux de roue, le Président n’a pas repris la route jusqu’ici. Sauf changement, son premier déplacement hors d’Antana­narivo devrait être à Ilaka Est, le 19 janvier, pour le coup d’envoi de la campagne de reboisement. Privilège du tenant du pouvoir, tout événement public auquel il prendra part sera une occasion de mener une opération de séduction des électeurs. Et les tournées présidentielles devraient s’enchaîner. Dans une publication sur sa page Facebook, hier, Andry Rajoelina a indiqué que son épouse et lui ont choisi de démarrer officiellement l’année par un culte œcuménique avec les jeunes, hier, au ceremony building du palais d’État d’Iavoloha. “L’amour, la foi, la persévérance, l’abnégation et l’engagement au service de la nation”, sont les valeurs soulignées hier, selon le chef de l’État. Elles pourraient être les mots d’ordre de ses prestations durant le sprint en vue de l’élection présidentielle.  
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